Le Bureau central des statistiques de Palestine a révélé des chiffres choquants sur les conséquences directes et indirectes du projet de la colonisation de l’entité sioniste de la Palestine, depuis 1948 à nos jours.
Rien que l’année dernière, le nombre global d’arrestations de palestiniens par les autorités coloniales sionistes a atteint 8 000 personnes dont 1 300 enfants du peuple palestinien.
Le Bureau central palestinien des statistiques (PCBS) indique que le nombre de réfugiés palestiniens de l’UNRWA a atteint 6,4 millions en décembre 2020. Les statistiques du centre montrent que 28,4 % des réfugiés palestiniens vivent actuellement dans 58 camps officiels de l’UNRWA, dont 10 en Jordanie, 9 en Syrie, 12 au Liban, 19 en Cisjordanie et 8 dans la bande de Gaza.
Ces estimations montrent le nombre minimum de réfugiés palestiniens, étant donné que certains réfugiés ne sont pas enregistrés, comme ceux qui ont été déplacés de force de Palestine après 1949 jusqu’à la guerre de juin 1967, selon l’UNRWA, et cela n’inclut pas non plus ceux qui ont été déplacés pendant la guerre de 1967 qui n’étaient pas des réfugiés.
Selon la définition officielle de l’UNRWA, les réfugiés palestiniens sont définis comme « les personnes dont le lieu de résidence normal était la Palestine pendant la période du 1er juin 1946 au 15 mai 1948, et qui ont perdu à la fois leur maison et leurs moyens de subsistance à la suite du conflit de 1948 ».
Le nombre de Palestiniens a plus que décuplé depuis la Nakba
Le PCBS a révélé que la population de la Palestine historique atteignait environ 690 000 en 1914, dont 8 % étaient des Juifs. En 1948, la population est passée à plus de 2 millions, dont environ 31,5% étaient des Juifs, alors que 225 000 ont afflué vers la Palestine entre 1932 et les vagues de migration organisée de 1939. Entre 1940 et 1947, plus de 93 000 Juifs sont entrés en Palestine, et en 1975, le nombre total de Juifs, dans le cadre de la politique coloniale sioniste de peuplement de la Palestine avait atteint plus de 540 000. Quant au nombre total de Palestiniens dans le monde, on l’estimait en 2021 à environ 14 millions, soit une multiplication par dix de leur nombre depuis la Nakba, d’autant plus que 7 millions d’entre eux vivaient dans la Palestine historique, dont 1,7 million dans les territoires palestiniens occupés en 1948. La Nakba palestinienne, ou la colonisation sioniste de la Palestine a fait de la bande de Gaza la zone la plus densément peuplée du monde. Alors que la densité de population en Palestine atteignait 878 personnes/km2 fin 2021, avec une densité de 557 personnes/km2, la densité de la bande de Gaza atteint 5 855 personnes/km2, sachant que 66% des citoyens de Gaza sont des réfugiés. En outre, l’établissement par l’occupation d’une zone tampon à la périphérie de la bande de Gaza lui a permis de prendre le contrôle de 24 % des 365 km2 de la bande, ce qui a encore exacerbé les difficultés économiques de la ville et appauvri plus de la moitié de ses citoyens, avec un taux de pauvreté atteignant 53% en 2017. La liste des martyrs palestiniens est très longue, des noms de bébés, d’enfants, filles et garçons, de femmes et hommes jeunes et vieux et depuis le début de l’Intifada, leur nombre a atteint 11 358 martyrs palestiniens entre le 29/9/2000 jusqu’au 30/4/2022, selon toujours, le Bureau central palestinien des statistiques (PCBS). Il est à noter, selon la même source que l’année 2014 a été la plus sanglante, puisque 2 240 victimes palestiniennes ont été martyrisées, par la barbarie de l’agression de l’armée sioniste contre Ghaza. L’an dernier, l’agression israélienne, mai dernier, contre Ghaza a causé 341 victimes, dont 87 enfants et 48 femmes, alors que le nombre de blessés a atteint le seuil de 12 500. Dans le même rapport, il est indiqué que, près d’un million d’arrestations de palestiniens sont recensées, depuis 1967 et que l’occupation sioniste maintient 25 Palestiniens en état d’arrestation depuis plus d’un quart de siècle, alors que le nombre total de détenus dans les prisons israéliennes atteignait 4 450 avril dernier, dont 160 enfants prisonniers, 32 femmes, 570 condamnés à perpétuité, 700 prisonniers en mauvaise santé, six législateurs palestiniens et 650 prisonniers placés en détention administrative.
Le nombre global d’arrestations en 2021 a atteint 8 000 en Palestine, dont 1 300 enfants et tandis que 1 595 personnes ont été condamnées à la détention administrative sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elles. 226 prisonniers sont tombés en martyrs dans les geôles de l’entité sioniste, depuis 1967, selon la même source, à cause des tortures qui leur ont été infligées, des négligences médicales, de mauvais traitements, etc. et ils sont de 103 prisonniers palestiniens martyrs depuis septembre 2000.
Poursuite de l’expansion colonialiste de l’occupation israélienne
Fin 2020, 712 815 colons illégaux vivaient en Cisjordanie, dont environ 47 % (246 909) vivaient à Al-Qods. Le ratio colons/Palestiniens a atteint 23/100 en Cisjordanie et a bondi à 71/100 à Al-Qods. De plus, 2021 a également été témoin d’une forte augmentation de la vitesse à laquelle les colonies israéliennes ont été construites en Cisjordanie, les forces d’occupation israéliennes ayant approuvé la construction de plus de 12 000 nouvelles unités de colonies en 2021, dont 9 000 sur les terres appartenant à l’aéroport d’Al-Qods à Qalandia. L’occupation israélienne a abusé de la catégorisation des terres selon les accords d’Oslo (A, B et C) afin de renforcer son contrôle sur les terres palestiniennes classées C, qui sont entièrement sous contrôle israélien en termes de sécurité, de planification et de construction, et près de 76 % de leur superficie sont actuellement exploités.
Al-Qods occupée: Politiques de déplacements et d’implantations de colonies
En 2021, les autorités d’occupation israéliennes ont approuvé la construction de plus de 12 000 unités de colonies, dont la plupart se trouvaient à Al-Qods. Entre-temps, il ont démoli plus de 300 bâtiments et donné l’ordre d’en démolir plus de 200 autres, en plus d’approuver un projet de saisie de 2 050 propriétés palestiniennes, dont celles des quartiers de Sheikh Jarrah et Silwan dans l’est d’Al-Qods, dont la superficie est estimée à 2 500 acres. L’année dernière a également vu près de 1 621 cas d’attaques par des colons protégés par les forces d’occupation contre des Palestiniens et leurs propriétés, marquant une augmentation de 49 % des attaques par rapport à 2020. Les colons israéliens exploitent également environ 120 000 acres de terres palestiniennes pour l’agriculture.
20% de l’eau en Palestine est achetée à la société israélienne Mekorot
Les mesures israéliennes contre les ressources en eau palestiniennes les obligent à compenser leur manque d’eau en achetant 20% de leur eau à la société israélienne Mekorot, soit environ 448,4 millions de m3. La principale raison de l’incapacité des Palestiniens à utiliser les eaux de surface est due au contrôle de l’occupation israélienne sur le Jourdain et les eaux de la mer Morte.
79% de l’eau disponible puisée dans les nappes phréatiques par l’entité sioniste
La Palestine dépend principalement de l’eau extraite des eaux de surface et des eaux souterraines, qui constituent environ 79 % de toutes les ressources en eau disponibles. En 2020, la quantité d’eau pompée des puits d’eau souterraine (bassins est, ouest et nord-est) en Cisjordanie s’élevait à 108,6 millions de m3.
Karima B.