Le Salon international du tourisme et des voyages a fermé ses portes hier, après quatre jours d’immersion durant lesquels les réflexions ont dépassé le cadre de la relance du tourisme et de la promotion de la destination Algérie, laissant place à de nouvelles impulsions, outre l’offre en elle-même. Que retenir de cette manifestation, a-t-elle vraiment frappé les esprits ? L e moins que l’on puisse dire, c’est que les représentants étrangers étaient plus que ravis, qualifiant le marché algérien de « prometteur ». En effet, en quittant la SAFEX, les exposants, visiteurs et officiels ont affiché une satisfaction qui en dit long sur une notoriété en passe d’être regagnée par le patrimoine algérien. Des convoitises affichées sur cette destination qui continue de faire rêver plus d’un voyageur. A cet effet, peut-on prétendre que la destination Algérie retrouvera son aura dans un avenir proche ? C’est du moins ce sur quoi ont médité les professionnels algériens du tourisme en marge de ce rendezvous annuel, qui n’ont pas manqué, néanmoins, de soulever les obstacles rencontrés dans l’exercice de leur activité. Qu’à cela ne tienne, cette 21ème édition, aura été l’occasion d’allier « authenticité et modernité », comme l’a soulevé la commissaire du salon, qui n’est autre que Nacera Salah Bey, la directrice générale de l’Office national du tourisme (ONT). Cette dernière, qui a mis en avant le tourisme interne comme levier de la relance touristique du pays, à travers l’offre « diversifiée et riche » dont jouit l’Algérie en terme de potentialités naturelles et culturelles, dont « les circuits sahariens, les sites archéologiques et autres stations thermales et balnéaires », a salué la présence étrangère. « 31 pays ont affiché leur intérêt pour le marché algérien et l’importance d’établir une relation de coopération et de partenariat avec les opérateurs algériens », a-t-elle souligné. DE L’INVESTISSEMENT AU PARTAGE D’EXPÉRIENCE Par ailleurs, et comme l’avait soutenu jeudi dernier le ministre du Tourisme, Yacine Hamadi, le volet investissement a grandement été mis en exergue durant le SITEV. « Ce salon fera connaitre l’investissement touristique en informant les investisseurs algériens et étrangers participants, de toutes les garanties et facilités prévues par la loi sur l’investissement tout en leur présentant les atouts touristiques que recèle l’Algérie », avait annoncé le MT. C’est en effet ce qu’ont exprimé plusieurs participants étrangers, entre tunisiens, turcs, italiens, espagnols et russes, lesquels considèrent que leur participation à cet évènement comme aura été pour eux « une opportunité pour établir un partenariat avec les professionnels et les opérateurs algériens dans le but d’échanger les expériences et expertises ». D’autre part, et selon les témoignages de plusieurs opérateurs dans le secteur, ce salon leur a permis de tisser des partenariats d’affaires, de prospecter de nouveaux marchés, en vue d’étendre leurs activités vers de nouveaux horizons. Ainsi, en tenant compte de cette nouvelle volonté politique et l’implication de l’Etat, qui indique que l’optimisme existe malgré toutes les contraintes en rapport avec l’industrie touristique en Algérie, ce secteur semble avoir de beaux jours devant lui. Ce qui fera le bonheur de l’ensemble des acteurs relevant du domaine, ainsi que les potentiels voyageurs qui s’apprêtent, d’après les avis unanimes, à repartir incessamment à la conquête de la destination Algérie, à quelques encablures de la saison saharienne, comme un nouveau départ pour cette industrie vitale pour l’économie du pays.
Hamid Si Ahmed