Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a annoncé la possibilité d’obtenir dans l’avenir deux diplômes universitaires simultanément pour un seul baccalauréat. En effet, en marge de l’ouverture des travaux de la conférence nationale des universités, portant sur l’évaluation des réalisations du secteur durant le premier trimestre de l’année universitaire 2022-2023. Le ministre a fait savoir que les universitaires algériens auront la possibilité de décrocher deux diplômes conjointement à l’avenir. « Nos services sont en train d’étudier cette idée » indiqua-t-il. Affirmant dans ce sens, que « les inscriptions pour les futurs bacheliers, pourraient se faire au niveau du même établissement et la même classe », au même titre que pour les candidats libres. Cependant, l’objectif recherché, par ce nouveau procédé, est, selon Kamel Baddari, « d’assurer une meilleure qualité de l’enseignement supérieur ». La prochaine année universitaire serait d’ailleurs, selon lui, celle de la promotion de l’enseignement à distance, de l’introduction de l’intelligence artificielle et du renforcement de l’enseignement en langue anglaise pour permettre aux diplômés de contribuer à la locomotive du développement national. Rappelant à ce titre, que le ministre a affirmé récemment, que la numérisation de l’enseignement supérieur est le passeport de la croissance. « Ceci permet de former les étudiants vers les métiers d’avenir, notamment la création de leurs entreprises », précise-t-il. En outre, il a insisté sur l’importance du nouveau mécanisme « un diplôme… une start-up». « Cette nouvelle politique peut permettre la création d’un gisement d’emploi. À noter que depuis le mois d’octobre passé, nous avons comptabilisé autour de 10.000 projets innovants », révèle-t-il.
« 83,03% des objectifs du programme atteints durant le 1er trimestre »
Par ailleurs, et dans son évaluation des réalisations du secteur durant le premier trimestre de l’année universitaire 2022-2023, le ministre a indiqué que le secteur avait atteint 83,03% des objectifs du programme du gouvernement depuis septembre 2022. Ainsi que la prise en charge à 100% de tous les programmes du gouvernement. Soulignant : «Si nous voulons augmenter le taux de réalisation des objectifs jusqu’à 170%, nous devons suivre une politique de renforcement du rythme de travail. Et de prendre des mesures et des opérations représentées dans 12 opérations. Les objectifs du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique seront atteints au bout de deux ans ». Aussi, le ministre a parlé de réduire le nombre d’orientations universitaires, de donner à l’étudiant la possibilité de choisir selon ses inclinaisons et ses capacités, et d’évoluer progressivement vers la spécialité en préparant une licence qui sera générale. Quant à l’ouverture des universités privées, le ministre a fait savoir que ses services encouragent ce genre de projets, mais « en respectant les normes et les conditions ». Annonçant l’accréditation de trois établissements privés dans le secteur de l’enseignement et formation supérieurs.
À la même occasion, Baddari a abordé le statut particulier des enseignants universitaires, affirmant qu’il ne reste que de le soumettre dans les prochains jours aux comités spéciaux. Rassurant que toutes les revendications des partenaires sociaux ont été prises en considération.
Sarah Oubraham