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Journée d’étude à la mémoire de Rachid Mimouni à Boumerdès : L’œuvre de l’écrivain revisitée

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Une journée d’étude et de formation sur la vie et l’œuvre de l’écrivain Rachid Mimouni a été organisée ce dimanche, au niveau de la maison de la culture de Boumerdès, qui porte le nom de l’illustre écrivain .

Cette manifestation culturelle qui est à l’initiative de la direction de la culture est intervenue pour marquer le 22ème anniversaire de la mort de l’éminent romancier. Dans ce cadre, de diverses activités ont été organisées pour rendre un vibrant hommage au grand romancier d’expression française.
La journée a été entamée par un recueillement sur la tombe de l’écrivain au cimetière de Sidi M’hamed de Boudouaou, sa ville natale, suivie d’une exposition – photos portant ses différents ouvrages, écrits en Français et traduits en Arabe. De jeunes chercheurs et professeurs, exerçant dans les universités d’Alger, de Blida, de Tizi Ouzou et de Boumerdes, ont tenu à être présents pour évoquer le parcours romanesque et littéraire de l’immense écrivain et mettre en exergue ses capacités intellectuelles et ses positions politiques quant aux problèmes auxquels est confrontée la société algérienne. Lors de cette journée, les chercheurs et professeurs ont, à travers leurs interventions, convergé, sur le fait que Rachid Mimouni est un grand romancier qui a su, au moyen de son écriture, mettre en valeur l’authenticité du peuple algérien en exprimant les difficultés qui lui sont imposées et surtout les défis à relever pour résister et rester debout.
Dans cette optique, les communicants ont revisité une grande partie de ses romans pour ne citer que «Tombéza», «Une peine à vivre», «Le fleuve détourné», «L’honneur de la tribu», lesquels traitent des faits historiques et réels vécus par le peuple. Ainsi, le professeur Hamid Ibri de l’université de Tizi-Ouzou a développé un thème lié aux politiques linguistiques et les incidences sur le Français et le Tamazight. Il dira, fort à sujet, que la politique d’arabisation menée par le pouvoir a eu l’effet inverse puisque le niveau de cette langue a baissé. «Cette politique imposée de force a été refusée par le peuple, situation qui a engendré des conséquences négatives».
En dépit des moyens mis par le pouvoir, la production littéraire dans la langue arabe n’a pas atteint les résultats escomptés, expliquera-t-il, en posant l’argument selon lequel, l’élève qui suit plus de 06 heures d’arabe classique par jour à l’école ne retient rien car, il utilise la «dardja», le Tamazight et le Français, qui sont les langues fortement utilisées dans la vie quotidienne des algériens. D’où la nécessité d’adopter une véritable politique linguistique, a-t-il recommandé. Il en veut pour preuve, le fait que le Français et le Tamazight qui, malgré la répression qu’ils ont subie et leur privation de moyens, sont accrédités d’une meilleure production littéraire où plusieurs romans et écrits ont été réalisés par des auteurs algériens. Aussi, la réhabilitation de Tamazight a encouragé la production littéraire, a-t-il soutenu. » À chaque fois qu’il y ait une reconnaissance, la production littéraire en Tamazight augmente», analysera-t-il, en révélant une moyenne de 07 livres produits chaque année en cette langue ancestrale.
B. Khider

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