Accueil ACTUALITÉ Jijel : Les habitants de Beni Yadjis ont soif !

Jijel : Les habitants de Beni Yadjis ont soif !

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En dépit des promesses faites au cours des dernières années pour assurer une alimentation permanente en eau potable dans les régions montagneuses, les habitants d’un nombre important de localités de la commune de Beni Yadjis, située au sud de la wilaya de Jijel, sont toujours privés de ce précieux liquide.

Pour ces citoyens en détresse, l’eau est considérée comme une denrée rarissime, sinon extrêmement difficile à s’en procurer dans la localité de Settitra, Ouled Tahar, Laâchache, Asratoun et bien d’autres régions encore, à en croire leurs déclarations. «Nous sommes contraints de faire appel aux colporteurs d’eau qui nous imposent des prix exorbitants allant jusqu’à 1500 DA la citerne, sinon on s’alimente des sources naturelles», dévoilent les habitants. Selon eux, la région possède un réservoir hydrique d’une grande capacité réalisée il y a exactement 15 ans de cela. Mais malheureusement il est réduit au statut d’une épave !
Ces citoyens, qui n’ont pour espoir que de voir un jour l’eau couler dans leurs robinets après leur raccordement au barrage hydrique de Tabellout, n’ont pas hésité à pointer de l’index le président d’APC de leur commune qui, selon eux, est la principale cause de cette situation calamiteuse. Pour sa part, le P/APC a fait savoir que l’alimentation en eau potable demeure «un grand problème, on a fait un captage de source, et nous avons multiplié l’unique source en 16 fois dans la localité de Settitra, mais cela reste insuffisant», a-t-il expliqué.
Pour ce qui est du raccordement au réservoir resté inexploité, le représentant de la direction de l’hydraulique dira «que le débit d’eau est extrêmement faible ce qui rend le remplissage quasi-impossible». En effet, bon nombre de localités de Beni Yadjis s’alimentent à partir de sources naturelles ce qui les rend dépendantes du taux de pluviométrie. «Quand celui-ci est faible, comme c’est le cas durant cette période de sécheresse, les sources se tarissent très vite», a-t-on expliqué.
Sur un autre plan, le problème d’alimentation en eau potable de cette région est tributaire du transfert d’eau à partir du barrage de Tabellout, dans la commune de Djimla. Réalisé par un groupement Franco-italien pour un montant de plus de
7 196 milliards de centimes, celui-ci devrait alimenter 15 communes des hautes plaines sétifiennes, 05 communes de la wilaya de Mila et deux de la wilaya de Jijel, en l’occurrence Beni Yadjis et Djimla à raison de 6 000 M3 par jour pour chaque commune. Cependant, les habitants devront encore prendre leur mal en patience en attendant la mise en service du transfert prévue pour la fin de l’année en cours.
Ramdane S.

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