Accueil ACTUALITÉ MISSIONS DU CNI ET DU CPE : Révision ou dissolution ?

MISSIONS DU CNI ET DU CPE : Révision ou dissolution ?

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Nommé à la tête d’un secteur aussi stratégique que l’Industrie, sur laquelle le gouvernement mise gros pour sortir la tête de l’économie nationale de l’eau, Ferhat Aït Ali Braham semble avoir écho des requêtes, récemment émises par les milieux d’affaire nationaux, quant aux entraves devant l’acte d’investir.

En tête des dispositifs décriés, le Conseil national d’investissement (CNI) auquel s’ajoute le Conseil des participations de l’État (CPE), dont la révision sinon carrément la dissolution a été revendiquée. En effet, dans un long entretien accordé à l’Agence nationale de presse (APS), Aït Ali Braham fait état d’un projet allant dans le sens de revoir ces deux dispositifs, qui, pour ne citer que le cas du CNI, le Forum des chefs d’entreprise (FCE) le considère comme« frein à l’’investissement » et de « nid de corruption ».
Ainsi, pour le ministre de l’Industrie, « La refonte du CNI et du CPE est à l’ordre du jour. On s’attèle à voir ces deux structures, revoir leurs statuts, leurs prérogatives et leur utilité », a-t-il révélé à l’APS, précisant que « si le résultat de l’évaluation est négatif, il se pourrait que les prérogatives du CNI soient transférées au CNES (Conseil national économique et social).» À présent, en tout cas, la mission du CNI est gelée en attendant l’émission et la mise en place d’un nouveau cadre à l’investissement.
Comme pour justifier l’impératif de réviser ce dispositif, Ferhat Aït Ali met le doigt sur les maux à l’origine de la remise en cause de ce cadre qui a beaucoup plus profité à la corruption au lieu et place d’asseoir un réseau industriel national. « Des avantages douaniers ont été accordés dans le passé sur de simples résolutions du CNI. Pourtant ce sont des prérogatives que la loi ne leur accorde pas, des prérogatives qui relèvent du délictuel », a-t-il indiqué en ce sens.
Ce qui est contraire à la loi, alors que le CNI « est censé être le traceur des politiques publiques, il a fini par « remplacer le CNES en matière d’orientations générales. Petit à petit il s’est introduit au niveau des banques au point d’orienter les investisseurs vers des banques précises avec des montants précis, à des taux précis », a-t-il relevé dans des propos cités par l’APS.
Au sujet de l’avenir de ce dispositif, Aït Ali Braham, même si à présent il évoque la mise en place d’une évaluation, il n’exclut pas une dissolution pure et simple. En effet, à priori, il s’agit d’abord de « nettoyer cet instrument, mais s’il s’avère qu’il ne lui reste plus aucune mission après le nettoyage, on va carrément le dissoudre », estime-t-il.
Ce que l’on sait à présent, c’est que l’Exécutif, dirigé par Abdelaziz Djerad, n’aura plus à s’immiscer dans l’acte d’investir, à en croire le ministre de l’Industrie qui déplore la mise sous tutelle du CNI sous l’autorité du Premier ministère de l’époque.
Farid Guellil

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