Depuis Paris, où s’est tenue, avant-hier, la troisième session du Comité mixte économique algéro-français (Comefa), le ministre national de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, s’est lancé dans une campagne pour drainer les investisseurs étrangers dans le pays. Il s’agit, pour le même ministre, de convaincre les opérateurs français de s’intéresser davantage au marché algérien, sachant que des projets, comme celui de «PSA Peugeot-Citroën» annoncé en grande pompe, depuis l’été dernier, est en voie d’être réalisé. Pour ce faire, Bouchouareb s’est adressé au Medef-International (Mouvement des entreprises françaises), lors de cette rencontre bilatérale entre les deux pays, en assurant que le gouvernement qu’il représente a pris toutes les mesures nécessaires pour l’amélioration du climat des affaires, lequel est qualifié d’«axe stratégique». Le ministre n’a pas manqué pour la circonstance d’expliquer que la Loi de finances élaborée pour l’année 2016 répond, justement, aux impératifs imposés par le contexte économique de l’heure. Depuis la crise financière à l’origine de la chute des prix du pétrole qui sévit depuis août 2014, nombre d’investisseurs étrangers n’ont cessé de formuler des appréhensions, quant au maintient de leur projets en Algérie, pendant que d’autres, parmi ceux réticents à l’idée de venir s’installer dans le pays, demandent plus de garanties auprès du gouvernement, afin de lancer leur affaires. En effet, des mesures telles que celles prises à travers les facilités, fiscale et douanière, en sont, pour Bouchouareb, des opportunités à saisir, et que les investisseurs français, parmi ceux orientés vers les secteurs productifs et les industries naissances, pourraient mettre à profit en vue d’implanter leurs projets en Algérie. Abordant un autre volet, le ministre national a assuré que les capitaux sont disponibles localement, à même de financier les projets inscrits dans le cadre d’investissement étrangers, soit directs ou en partenariat. Néanmoins, a noté Bouchouareb, il ne sera pas de même pour ce qui est des entreprises dépendantes du Droit algérien. Ceci dit, dans ce cas de figure, le recours du financement extérieur est indispensable pour le lancement des projets d’importance stratégique, a-t-il prévenu aux membres du Medef. En plus de ces nouvelles dispositions confinées dans la LF-2016, il y en a d’autres qui traitent de la question du foncier industriel. À ce titre, le représentant du gouvernement a précisé que pas moins que 49 parcs industriels intelligents ont été créés, en guise de mesures incitatives à l’investissement étranger. Sur le plan administratif, le ministre a souligné qu’un travail d’orientation et d’accompagnement de l’investisseur est mis en place à travers l’Andi (Agence nationale de développement de l’investissement), un organisme qui sera un véritable «pôle de soutien», a-t-il affirmé. Enfin, Bouchouareb a sollicité auprès des membres du Medef, le transfert technologique et le savoir-faire industriel pour le développement de la sous-traitance.
Farid Guellil