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Intervention militaire étrangère en Libye : la coalition internationale et l’Otan peaufinent l’opération

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Les ministres de la Défense des membres de l’Alliance atlantique (Otan) se réuniront, demain en Belgique, dans la foulée du conclave qui se tient, également, dans la capitale Belge, Bruxelles, des ministres de la Défense des 26 pays de la coalition internationale dirigée par Washington, dans le cadre de la lutte contre les terroristes de daech.
Il sera question, lors de ces réunions, notamment des réponses à apporter à la menace de ce groupe terroriste en Libye, dont l’intervention militaire dans ce pays se précise de jour en jour.
Cinq ans après l’intervention militaire de l’Alliance atlantique, le 19 mars 2011, en Libye, jusqu’au 31 octobre de la même année, les membres de l’Otan se préparent pour une nouvelle intervention, cette fois-ci pour lutter contre les terroristes de daech. Après les derniers conclaves des ministres de la défense des pays membres de la coalition internationale de lutte contre daech à Paris, 20 janvier dernier puis celui de Rome, c’est au tour de Bruxelles d’abriter le conclave des membres de l’ Otan pour peaufiner le plan d’intervention en Libye, laquelle intervention se précise de jour en jour et ses prémices se profilent. Dans l’attente que le parlement de Tobrouk approuve la nouvelle composante du staff gouvernemental que s’apprête à annoncer Faiz Serradj, ces jours-ci, les états unis, chef de file de la coalition internationale de lutte contre daech en Syrie et en Irak, ses alliés, notamment les pays de l’UE membres de l’Otan accélèrent la cadence sur les réponses à apporter à la menace des terroristes de Daech en Libye. Fin janvier, le Pentagone avait annoncé qu’il «évalue les options» militaires en Libye face « à la montée en puissance du groupe terroriste de l’EI (daech) :ndlr).» Même s’il est encore «trop tôt» pour savoir comment la situation va évoluer, le porte-parole du Pentagone, Peter Cook, a indiqué fin janvier dernier que, «nous continuons à surveiller la situation et à évaluer quelles options nous avons devant nous » a-t-il déclaré. Le responsable américain a déclaré par ailleurs, que son pays devrait «être préparé, comme nous voulons toujours l’être, si la menace de l’EI en Libye grandit» a eu à préciser Peter Cook, à cette occasion.
Depuis, les rencontres sur la menace de daech se sont multipliées pour dégager les réponses à apporter à la menace en Libye, dont celle portant sur l’intervention militaire étrangère dans ce pays arrive en tête. Même si des acteurs sur la scène internationale insistent sur le passage obligé par l’institution onusienne, pour une éventuelle intervention militaire en Libye, pour lutter contre daech, tout laisse penser et entrevoir, que cette voie n’est pas à l’ordre du jour, par la coalition internationale de lutte contre le terroristes de daech, dirigée par Washington. La Haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini a affirmé, vendredi dernier, que la situation en Libye, fait l’objet de discussions «permanentes» entre les ministres européens de la défense, mais aussi au niveau de l’Otan.
Selon cette responsable, l’UE est en train d’examiner le passage à la troisième phase de l’opération Sophia (ex-Eunavfor-Med), «dès que les autorités libyennes le jugeront nécessaire» a-t-elle ajouté, avant d’indiquer que la phase en question «prévoit, notamment d’organiser une formation militaire des garde-côtes libyens » et de préciser, a-t-elle poursuivi «mais il faut d’abord qu’un gouvernement d’unité nationale soit créé en Libye» dira Mogherini. Par ailleurs, à la veille des conclaves à Bruxelles de l’Otan et de l’UE, une rencontre des ministres de la Défense de l’UE, s’est tenue à Amsterdam, lors de laquelle le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a dans son intervention fait l’éloge du « plan des États-Unis pour accroître substantiellement leur présence militaire en Europe», notamment «en quadruplant les financements», cite le patron de l’Otan. Ce qui, selon ce responsable atlantiste « renforce la coopération UE-Otan » a-t-il précisé, à cette occasion. Une décision du renforcement substantiel de la présence militaire américaine, dans l’espace européen, outre qu’elle est un message à son rival sur la scène internationale, la Fédération de Russie, cette décision s’inscrit, selon des observateurs avérés, dans le cadre des « préparatifs» en cours pour l’intervention militaire étrangère en Libye. Celle-ci, a été discutée par Washington avec les acteurs principaux et ses alliés dans l’espace européen, notamment la France, l’Italie et le Royaume-Unis, ainsi que d’autres partenaires des états Unis, dont la Turquie et le Qatar, ayant joué un rôle important, lors de la première phase de l’intervention étrangère en Libye, celle de l’Otan en 2011. Des informations indiquent, que c’est l’ex-puissance coloniale en Libye, l’Italie qui conduira l’intervention en Libye, qui se précise de jour en jour, voire en mars prochain, selon des experts. Une intervention qui en plus des frappes aériennes qui vont revenir, dans le ciel libyen, après celles menées par l’Otan, de mars à octobre 2011, il est même question d’opérations militaires au sol.
Karima Bennour

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