Le président du Parti populaire espagnol (PP), deuxième force politique en Espagne a dénoncé, hier, le premier ministre espagnol Pedro Sanchez lui incombant la responsabilité des retombées de ses mauvaises décisions sur le peuple espagnol, notamment payer » le prix de la mauvaise gestion de la politique extérieure du pays » par l’actuel gouvernement.
Lors d’un meeting animé dans la ville de Cordoba, le chef de file du PP, Alberto Núñez Feijóo a affirmé que « l’Algérie est un partenaire économique important pour l’Espagne », notamment cite-t-il « dans le cadre énergétique » et de dénoncer la perte de l’Espagne « d’environ 3 milliards de dollars d’exportations espagnoles vers l’Algérie » en raison de la gestion « catastrophique » des affaires du pays, par l’exécutif de Sanchez. De son côté, la dirigeante du parti politique espagnol Ciudadanos, Inés Arrimadas, a qualifié hier, le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, de « danger public » suite à sa décision prise en solo, de s’aligner sur la posture de l’occupant marocain sur le Sahara occidental, rappelant à l’ordre Pedro Sanchez, en lui déclarant que «la politique étrangère d’un pays est quelque chose qui n’appartient pas à un président du gouvernement, car c’est l’image de l’Espagne et cela peut avoir des conséquences géopolitiques très graves». Déclarant dans un entretien dans une interview publiée par « La Razon » , que le chef de l’exécutif est « un danger public », en raison notamment de la conséquence grave sur l’Espagne de sa mauvaise gestion des affaires du pays, suite à la décision de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne.
Qualifiant Pedro Sanchez de « danger public à la Moncloa (siège du gouvernement espagnol, ndlr) », la cheffe du parti Ciudadanos a averti que les conséquences du « revirement » de Pedro Sanchez dans le dossier sahraoui et les « dommages » causés par son gouvernement, « dureront dans le temps, même après le départ de celui-ci». De son côté le journaliste espagnol, Ignacio Cembrero, a dénoncé dans un tweet « la politique de deux poids, deux mesures » de Madrid, notamment après avoir dépêché son ministre des Affaires étrangères pour se plaindre de l’Algérie à l’Union européenne, indiquant que « L’Espagne eut aussi des raisons de se plaindre du Maroc (fermeture des douanes de Melilla, discrimination aux ports d’Andalousie, l’affaire d’espionnage Pegasus, etc.) » mais, poursuit –il, le gouvernement de Pedro et son staff gouvernemental « ne l’ont pas fait » La veille , le président du Parti populaire (PP, opposition), Alberto Nunez Feijoo, avait indiqué que le seul résultat du revirement du Premier ministre espagnol concernant le conflit au Sahara occidental, est « la plus grande crise diplomatique avec l’un des pays stratégiques pour l’Espagne, qui est l’Algérie », affirmant que « le gouvernement de Sanchez a porté un coup sans précédent à la politique étrangère de l’Espagne » a affirmé le président du PP. Regrettant que « ce sont les Espagnols qui iront payer les conséquences de cette mauvaise gestion ».
Karima B.