Appelé à une grève nationale à partir de lundi 21 décembre, le Syndicat des travailleurs du Centre national du registre du commerce (CNRC) affilié à l’Union nationale des travailleurs algériens (UGTA) a décidé d’asseoir à sa grève. Les représentants des travailleurs du CNRC ont privilégié le dialogue avec leur tutelle (le ministère du Commerce) avant de radicaliser leur action.
Le directeur général du CNRC, Saïd Benmarad a reçules représentants des travailleurs de son établissement avant l’entame de leur grève pour ouvrir un dialogue autour de leur principale revendication qui consiste en la revalorisation de leur grille des salaires. Selon les explications fournies par le DG du CNRC, les revendications du syndicat national des travailleurs du CNRC sont légitimes dans la mesure où la grille des salaires qui n’est pas la même que celle appliquée dans la fonction publique. Rencontré, hier, dans son bureau, Saïd Benmarad a appuyé la cause de ses travailleurs, estimant qu’il faut réviser l’actuelle grille des salaires des travailleurs de son établissement pour mieux répondre aux besoins du CNRC. Plus explicite, il a affirmé que le CNRC, dans sa politique de modernisation de ses services, est passé de la structure en poste à une structure en métier de manière à permettre aux ingénieurs, aux correcteurs et autres catégories de travailleurs du CNRC de progresser dans leurs carrières. Saïd Benmarad a privilégié la voie du dialogue avec le partenaire social avant le recours à la grève, qui demeure la dernière solution au règlement du conflit. Le DG du CNRC est confiant quant à l’issue de ce bras de fer opposant le syndicat national des travailleurs du CNRC à leur tutelle. Il a estimé qu’une bonne partie des conditions est réunie pour satisfaire les revendications des travailleurs de son établissement. Parmi ces conditions figurent la bonne santé financière du CNRC et l’ambitieux programme de sa modernisation qui nécessite des compétences spéciales. En parallèle, Saïd Benmarad n’a pas omis de souligner son ambitieux de faire jouer à l’établissement qu’il dirige un rôle plus important en matière d’intelligence économique, c’est-à-dire, le CNRC, au lieu d’être l’état civil des commerçants, va devenir une institution qui va donner des conseils, fournir des statistiques et des notes de conjonctures de qualité. Il a estimé que toutes ces données vont permettre aux décideurs de prendre la bonne décision et aux investisseurs d’avoir une idée claire de la sphère commerciale. En attendant la réponse du ministère du Commerce, les travailleurs du CNRC continuent à assurer le service pour ne pas pénaliser le commerçant. Hier, la section syndicale du CNRC a tenu une assemblée générale durant laquelle l’ensemble des travailleurs ont privilégié le dialogue à la grève.
Hacène Nait Amara
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