Plus d’une centaine d’employés de l’Office national d’Appareillages et d’Accessoires pour Personnes handicapées (ONAAPH), se sont rassemblés, hier matin, devant leur direction générale, pour revendiquer la réouverture du dialogue entre les membres du Bureau national du syndicat de l’ONAAPH et sa DG, afin de parvenir à une convention collective qui règlera les problèmes de ce secteur.
C’est devant la direction de l’ONAAPH, sis au boulevard Khalifa Boukhalfa (ex-Victor Hugo), que les employés ont fait un sit-in, en levant des slogans tels que «l’augmentation du salaire est égale à la dignité du travailleur, ou bien non aux fausses promesses». Rencontré, hier, sur le lieu, le président de la commission participatif, et l’organisateur du syndicat de l’ONAAPH, Fettomi Halim, nous a déclaré que les travailleurs du l’ONAAPH, à travers tout le pays, sont rentrés en grève ouverte depuis douze jours, pour revendiquer trois principales demandes qui sont : «l’augmentation du salaire, l’amélioration des conditions de travail, et l’importation de la matière première indispensable pour la fabrication du matériel et accessoires pour personnes handicapées» en ajoutant «ce sit-in est une réponse pour la direction générale de l’ONAAPH, qui a fermé toutes les portes de dialogues pour régler ces problèmes, et à sa proposition de geler momentanément les négociations vu la situation actuelle du pays, et de reprendre les travaux de la commission dans des conditions favorables» a-t-il ajouté. De son côté, le secrétaire général de la commission du syndicat de l’ONAAPH, unité de Ben Aknoun, TifaouiI Lyès a mis l’accent sur les nouveaux produits qui ne sont pas protégés par la Caisse nationale des Assurances sociales des Travailleurs Salariés (CNAS), «il s’agit de produits tests, qui coûtent jusqu’à 92 millions de Dinars, pour un seul produit, et qu’on donne au malade pour le tester pendant un mois, avant de lui faire un deuxième définitif» en poursuivant «le problème c’est qu’il y a plus de trente malades qui n’ont pas rendu leur produit test après la période d’essai, ce qui nous a fait perdre presque quinze milliards rien qu’en comptant de ce début de mois» a-t-il ajouté. Dans le même sillage, un employé de l’ONAAPH nous a affirmé, hier, «le grand manque de la matière première pour la fabrication de plusieurs types de prothèses médicales, qui répond au besoin des malades, tels, que les équipements et appareillages orthopédiques, orthèses, prothèses oculaires, auditives, ainsi que les semelles et les chaussures orthopédiques» en poursuivant que « les conditions de travail dans le service d’appareillages à l’Unité de Ben Aknoun, ne sont pas favorables, car les employés travaillent sans combinaisons, ni gants etc.» En ajoutant «on a également un grand manque d’équipements de protection individuelle au poste de travail (EPI) » a-t-il conclu.
Lilia Sahed