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ILS ONT PARALYSÉ LES ÉCOLES HIER Les enseignants du primaire maintiennent la pression

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À peine rentrés des vacances, les enseignants du cycle primaire de l’Éducation ont entamé une nouvelle série d’actions de contestation pour exiger la prise en charge de leur revendication. Alors qu’un nouveau ministre a été installé à la tête du secteur, aucune issue n’a été jusqu’ici envisagée pour désamorcer cette crise qui risque de perdurer car ces enseignants menacent carrément d’aller vers une grève ouverte.
Les enseignants du primaire ont, en effet, décidé de reprendre hier leurs actions de contestations entamées le mois d’octobre dernier, et suspendues momentanément en raison des vacances d’hiver. N’ayant eu, jusqu’ici, aucune garantie quant à la prise en charge de leurs préoccupations, ni même été appelé à des rencontres de négociations avec le nouveau ministre du secteur, Mohamed Ouadjaout, ces derniers prévoient de maintenir la mobilisation et d’observer une autre grève le 15 janvier prochain, avant d’entamer une autre série de grèves cycliques chaque lundi de la semaine. Mais pas que, ils menacent même de durcir ce mouvement en recourant carrément à une grève ouverte, si la tutelle persiste à ignorer leurs doléances «légitimes», appelant le nouveau ministre à engager un dialogue et à trouver des solutions satisfaisantes pour les deux parties. Hier, ils étaient nombreux à répondre à l’appel de la Coordination qui les représente, en paralysant plusieurs établissements scolaires à travers le territoire national, mais en organisant également des sit-in et des rassemblements au niveau des différentes directions de l’éducation, ainsi que devant l’annexe du MEN aux Ruisseaux à Alger. Il convient de noter que l’appel du nouveau ministre de l’Éducation, lancé dimanche passé à l’occasion de son installation officielle à la tête du ministère, aux partenaires sociaux  dans lequel il les invite à travailler avec lui pour régler les problèmes du secteur, ne s’est toujours pas traduit concrètement sur le terrain. Du moins, aucune démarche n’est entamée dans ce sens, car autrement cela aurait pu éviter la journée de grève d’hier et d’emblée la pénalisation des élèves. En attendant que le ministère prenne ses responsabilités, il faudrait rappeler que les enseignants du cycle primaire,  en plus de la révision de leur statut particulier, revendiquent l’activation du dossier de médecine du travail et la révision des lois relatives à la protection sociale, de fournir des logements dignes à l’enseignant lui permettant d’exercer son métier dans de bonnes conditions.
Aussi, sur le volet pédagogique, les contestataires appellent à la révision des programmes de manière à assurer une bonne qualité de l’enseignement mais également de réduire les charges matérielles et morales aux élèves et à leurs parents. Outre le rétablissement de la retraite anticipée et sans condition d’âge, ils réclament également la réduction du volume horaire qui est de 26 heures par semaine, et demandent à être déchargés de la surveillance des élèves lors des recréations et leur accompagnement à la cantine scolaire.
Ania Nait Chalal

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