Habitué à verser dans le mensonge, le Maroc franchit une nouvelle étape dans la confection du rideau de fumée pour dissimuler ses échecs diplomatiques.
Pour cette fois, il s’en est pris à la République d’Afrique du Sud qu’il a accusé d’adopter une position inamicale et belliqueuse à son égard tout en tentant, au détour de la déclaration d’une source autorisée de son ministère des Affaires étrangères de nier la demande officielle qu’il avait formulée pour participer au prochain sommet BRICS-Afrique prévu du 22 au 24 août prochains à Johannesburg. Il faut rappeler à la source autorisée du ministère des Affaires étrangères de sa majesté que le Maroc, au même titre que 23 autres pays dont l’Algérie, le Koweït, l’Egypte, la Bolivie et l’Argentine entre autres, a formulé une demande officielle d’adhésion au groupe des BRICS. L’invitation qui lui a été adressée par le pays hôte, l’Afrique du sud ne traduit pas une volonté unilatérale de la diplomatie du pays organisateur, mais d’une décision étudiée lors des réunions préparatoires des Etats membres. Il avait bien formulé une demande d’adhésion, mais ce n’était qu’une ruse de sa part car ni la liste des pays invités au sommet et encore moins l’ordre du jour qui consacre un point au soutien des pays en lutte pour leur indépendance ne conviennent à ses aspirations de pays colonial dont la place, naturel n’est pas bien sûr dans un bloc qui défend la légalité internationale, qui lutte pour un monde plus égalitaire et multipolaire et qui soutient les peuples palestinien et sahraoui en lutte pour leur indépendance. L’invitation adressée au Maroc n’est pas une initiative unilatérale mais a été bel et bien discutée par les pays membres des BRICS, mais ce qui dérange Rabat est l’invitation adressée à la RASD et le soutien apporté par la République d’Afrique du Sud à ce pays aussi bien au niveau de l’Union africaine qu’au niveau des autres instances internationales. Fidèle à sa stratégie de ruse et de roublardise, le Maroc avait bien tenté de faire admettre Israël en qualité d’observateur de l’Union africaine. Et c’est grâce à la mobilisation de l’Algérie et de l’Afrique du Sud et d’autres pays membres que son plan a échoué. A y voir de plus près, on ne s’empêchera pas de dire que la demande d’adhésion au groupe des BRICS formulée par le Maroc est une forme de ruse et un coup de bluff car son attitude est à mille lieues des principes fondateurs de cette organisation qui est anticolonialiste au premier degré et qui soutient les peuples en lutte pour leur indépendance à travers le monde. L’autre élément prouvant la roublardise de la diplomatie marocaine sont les alliances contre nature qu’il a tissées et qu’il tisse avec des entités criminelles ou encore ses pratiques maffieuses qui ont discrédité les institutions européennes et ont mis le Makhzen et ses ouailles dans la case des criminels recherchés pour espionnage. Le Maroc a bel et bien demandé à participer au sommet Afrique-BRICS, mais il s’est ravisé par la suite sur injonction de ses parrains qui lui ont fait savoir que l’exercice de funambule politique auquel il voulait se livrer est périlleux. La source autorisée du ministère des Affaires étrangères du Maroc ne s’est pas empêchée de critiquer les positions de l’Afrique du Sud. Il a emprunté l’argumentaire utilisé dans ses attaques contre l’Algérie pour verser son fiel sur Johannesburg. Conscient qu’aussi bien l’Algérie que la République d’Afrique du Sud sont deux pays poids lourds, en Afrique, implantés dans les pôles sud et nord du continent, il tente de faire diversion pour s’épargner un autre affront et un autre échec de sa diplomatie quand les questions de décolonisation en Afrique et dans le monde seront abordées, rien que ça.
Slimane B.
