Le Premier ministre du gouvernement intérimaire en Libye, Abdelhamid Dbeibah, « n’a pas respecté le quota fixé préalablement à la représentativité féminine dans son gouvernement, à savoir 30 % », a déploré l’envoyé spécial des Nations unies en Libye, Jan Kubis, rapporte dimanche la chaîne d’information libyenne 218.
« En dépit de la désignation d’une femme à la tête de département des
Affaires étrangères et une autre au département de la Justice, M. Dbeibah n’a pas respecté le quota fixé préalablement par le Forum de dialogue politique libyen (FDPL) à la représentativité féminine, à savoir 30 % », a regretté M. Kubis lors de son intervention devant la réunion du mouvement associatif. Jan Kubis a dit « totalement comprendre la déception des femmes quant au non respect de Dbeibah de ce quota », ajoute la même source.
Sur 35 portefeuilles ministériels, le gouvernement Dbeibah n’a vu
attribuer que 5 ministères aux femmes. Il s’agit des ministères des Affaires étrangères, de la Justice, de la Culture, de la Condition féminine et des Affaires sociales.
Le ministère des Affaires étrangères est dirigé pour la première par une femme, en l’occurrence, Nadjla al-Mangouche, dans l’histoire de la Libye depuis son indépendance en 1951. Le gouvernement de Abdelhamid Dbeibah s’est fixé douze objectifs durant la
période de transition devant prendre fin d’ici aux prochaines élections générales prévues le 24 décembre de l’année en cours.
Il s’agit, entre autres, de la réunification des institutions de l’Etat,
d’assurer la souveraineté nationale à travers l’ensemble du territoire
libyen, d’évacuer les mercenaires et forces étrangères du pays et
d’instaurer la réconciliation nationale.
M. Dbeibah s’est dores et déjà attaqué à deux grands problèmes qui
compliquent le quotidien des libyens, à savoir le problème du manque de l’électricité et la médiocrité des prestations sanitaires.