« Nous devons mettre fin à cette descente aux enfers, arrêter les armes, soulager les souffrances insoutenables et prévenir une famine imminente avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Il a réitéré son appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat, à la protection des civils et à la libre circulation de l’aide humanitaire.
Le Secrétaire général a exhorté à faire taire les armes et a demandé à l’entité sioniste d’autoriser une augmentation significative de l’aide humanitaire à Ghaza, après six mois d’agressions génocidaires menées par les forces d’occupation contre les Palestiniens désarmés. Soulignant “Six mois plus tard, nous sommes au bord d’une famine massive, d’une escalade régionale, et d’une perte totale de confiance dans les normes et standards mondiaux”. Au cours des six derniers mois, la campagne militaire sioniste a entraîné des milliers de victimes et d’énormes destructions à Ghaza, avec plus de 33 000 morts et plus de 75 000 blessés, dont une majorité de femmes et d’enfants. “Des vies sont brisées. Le respect du droit international humanitaire est en lambeaux”, a-t-il déploré. Plus de la moitié de la population de Ghaza, soit plus d’un million de personnes, est confrontée à une famine catastrophique. “Aujourd’hui, à Ghaza, des enfants meurent de faim et de soif”, a-t-il déclaré, soulignant que “rien ne peut justifier la punition collective du peuple palestinien”. Le Secrétaire général s’est également dit “profondément troublé” par les informations selon lesquelles la campagne de bombardement de l’armée sioniste utilise l’intelligence artificielle (IA) pour identifier des cibles, en particulier dans les zones résidentielles densément peuplées, causant ainsi un nombre élevé de victimes civiles. “Aucune décision de vie ou de mort affectant des familles entières ne devrait être laissée à des algorithmes froids”, a-t-il souligné, mettant en garde contre les dangers de la militarisation de l’IA qu’il dénonce depuis de nombreuses années. Il a également condamné “une guerre de l’information” qui aggrave le traumatisme “en obscurcissant les faits et en rejetant les responsabilités”. Selon Guterres, “en refusant l’entrée à Ghaza aux journalistes internationaux, la désinformation et les faux récits prospèrent”, déplorant également l’assassinat de 196 travailleurs humanitaires, dont plus de 175 membres du personnel de l’ONU. L’occupation israélienne a continué son agression contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre dernier, par terre, mer et air, tuant 33091 citoyens, principalement des enfants et des femmes, et blessant plus de 75750 autres personnes dans un bilan sans-arrêt.
M.Seghilani
