Une nourrisson palestinienne, Siila Mahmoud Al-Faseeh, âgée de deux semaines, est décédée hier des suites du froid glacial dans une tente de réfugiés située dans la région de « Mawassi » à l’ouest de Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza.
Des témoins oculaires ont indiqué que la petite Siila a succombé aux températures extrêmes dans le camp de réfugiés de Mawassi, après avoir été retrouvée dans un état critique, avec un teint bleu et du sang provenant de sa bouche et de son nez. Son père, Mahmoud Al-Faseeh, a révélé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux que les médecins de l’UNRWA (Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) ont confirmé que le cœur de l’enfant avait cessé de battre à cause du froid. Ce décès tragique fait suite à celui de la nourrisson Aisha Adnan Sufian Al-Qasas, qui a également perdu la vie en raison des températures glaciales dans une autre tente à Mawassi, vendredi dernier. Les conditions de vie dans cette zone côtière, particulièrement exposée aux vents froids, sont extrêmement difficiles pour les milliers de réfugiés vivant dans des tentes en toile, sans lits ni couvertures suffisantes pour se protéger du froid hivernal. Le climat rigoureux de la région cause de graves problèmes de santé parmi les déplacés, avec des douleurs corporelles dues au froid intense et des cas de saignements de nez. Les habitants des tentes de Mawassi, une zone ouverte bordant la mer Méditerranée, subissent des températures très basses, particulièrement en hiver. Les conditions de vie se détériorent davantage en raison du manque de fournitures de base, d’habits chauds et de couvertures. Le porte-parole de la Défense civile de Ghaza, Mahmoud Bassal, a révélé que les équipes de la Défense civile sont empêchées d’accomplir leurs missions dans le nord de Ghaza depuis environ 50 jours en raison des restrictions imposées par l’occupation israélienne. En conséquence, de nombreuses personnes restent piégées sous les décombres, incapables de recevoir des secours. Selon Bassal, la situation est catastrophique, avec 16 martyrs à Ghaza, et les services médicaux sont presque inexistants dans la ville en raison des attaques continues. Les bombardements israéliens ont intensifié la destruction, avec des frappes aériennes sur des bâtiments résidentiels et des camps de réfugiés, et des obus d’artillerie tirés sur des hôpitaux du nord de Ghaza. En particulier, les trois hôpitaux du nord Al-‘Awda, l’Indonésien et Kamal Adwan sont soumis à un blocus sévère, avec des attaques régulières sur leurs infrastructures. La situation humanitaire s’est encore aggravée par le manque d’accès aux denrées essentielles, notamment la nourriture, l’eau et les médicaments. Le nombre total de martyrs palestiniens depuis le début des attaques israéliennes le 7 octobre 2023 a atteint 45 338, tandis que le nombre de blessés dépasse les 107 000, selon les derniers chiffres. La guerre continue de faire des ravages sur la population civile, notamment des enfants et des femmes, dans l’un des pires désastres humanitaires au monde. Malgré l’ampleur de la tragédie, Israël poursuit son offensive et continue d’ignorer les appels internationaux pour un cessez-le-feu, accentuant ainsi la souffrance des populations de Ghaza. Les forces d’occupation ont commis 3 massacres, faisant 23 martyrs et 39 blessés. Le nombre de martyrs à Ghaza a atteint un nouveau seuil tragique, s’élevant à 45.361, dont la majorité sont des enfants et des femmes. Ce bilan désastreux est le résultat de l’agression israélienne lancée le 7 octobre 2023. Les sources locales rapportent également que le nombre de blessés a atteint 107.803 personnes, alors que des milliers de victimes restent coincées sous les décombres des bâtiments détruits par les frappes israéliennes.
La résistance intensifie ses opérations contre les forces d’occupation
La résistance palestinienne poursuit, pour le 445ᵉ jour consécutif, ses opérations ciblant les soldats et les véhicules militaires de l’occupant sioniste dans le nord de Ghaza. Les combattants des Saraya Al-Qods, branche armée du mouvement du Jihad islamique, ont tendu une embuscade à une unité d’infanterie israélienne composée de 12 soldats dans la zone d’Al-Azba, à l’ouest de Beit Hanoun. L’opération a culminé par l’explosion d’un bâtiment piégé où les forces israéliennes s’étaient retranchées, utilisant des charges spécifiquement conçues pour neutraliser les effectifs ennemis. Lorsque les renforts sionistes sont arrivés sur les lieux de l’embuscade, une bombe « Thaqib » a été déclenchée, détruisant un char militaire de type « Merkava ». Dans un communiqué distinct, les Saraya Al-Qods ont rapporté des affrontements acharnés, au corps à corps, avec des armes de moyenne portée et des explosifs, contre des soldats retranchés dans une maison située dans la zone « Abdel Daim », également à l’ouest de Beit Hanoun. De leur côté, les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa, branche militaire du mouvement Fatah, ont attaqué des positions israéliennes à l’aide de roquettes de calibre 107, visant les soldats et les véhicules situés autour de l’axe de « Netzarim », dans le secteur du « Palais de justice ». Lundi soir, un porte-parole des forces d’occupation a confirmé la mort d’un officier adjoint au commandement d’une compagnie, ainsi que celle de deux soldats de la brigade Kfir, lors d’une bataille dans le nord de Ghaza. Abu Obeida, porte-parole des Brigades Al-Qassam, branche armée du Hamas, a pour sa part déclaré lundi que « l’ennemi dissimule l’ampleur de ses pertes et l’état désastreux de ses troupes dans le nord de Ghaza, afin de préserver l’image de son armée ». Ces développements confirment une intensification de la résistance palestinienne face à l’agression continue de l’occupant, au prix de pertes significatives pour ce dernier.
Embuscades et frappes contre les forces sionistes en Cisjordanie occupée
Les forces de résistance palestiniennes ont poursuivi leur lutte contre l’occupation israélienne en Cisjordanie, en ciblant les incursions israéliennes dans les villes et camps de réfugiés avec des embuscades complexes, des explosions et des échanges de tirs. Ce matin, le « Tsahal » a annoncé la blessure de deux hauts responsables militaires israéliens dans une explosion de bombe piégée visant leur véhicule dans le camp de réfugiés de Tulkarem, au nord de la Cisjordanie. Le général en charge de la brigade « Menaché » (responsable des régions de Jénine et Tulkarem) ainsi que le commandant de la division « Judaea and Samaria » ont été touchés lors de l’attaque, qui a fait l’objet d’une revendication immédiate par les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa de Tulkarem. Ces derniers ont déclaré avoir tendu une embuscade à une unité israélienne, ouvrant le feu sur celle-ci et causant des blessures confirmées. Dans un autre secteur de la Cisjordanie, les brigades Al-Quds de Tulkarem ont mené une opération similaire, en faisant exploser plusieurs charges contre des bulldozers israéliens en action dans le camp de réfugiés de Nour Shams, dans la zone de Manchiyyah. Les explosions ont touché des cibles militaires israéliennes et fait des blessés parmi les troupes d’occupation. Les forces de résistance ne se sont pas limitées à ces attaques. Les brigades Al-Quds ont également mené une embuscade réussie contre l’armée israélienne dans la région de Tubas, au nord de la Cisjordanie. Là, elles ont fait exploser un engin piégé dans un véhicule militaire israélien, avant de s’engager dans des affrontements rapprochés avec les forces israéliennes, causant des blessures parmi les soldats de l’occupant. La situation en Cisjordanie reste tendue. Le matin même, l’armée de l’occupant a annoncé une attaque aérienne contre un groupe de résistants dans la région de Tamoun, près de Tubas, où des bombes avaient été posées. En parallèle, l’Armée de l’occupation a détruit un garage dans le village de Nabi Elias, dans le cadre de ses attaques continues contre Tulkarem et le camp de réfugiés de Nour Shams. Les incursions israéliennes se sont également intensifiées à Nablus et autour de l’Université An-Najah, dans le nord de la Cisjordanie, ainsi que dans le camp de Balata à l’est de la ville. De nouvelles arrestations ont eu lieu à Izoun, près de Qalqilya, et deux jeunes ont été capturés à Singel, au nord de Ramallah. La résistance palestinienne continue de riposter vigoureusement face aux raids israéliens quotidiens qui frappent les villes et villages de la Cisjordanie, particulièrement depuis le début de l’agression israélienne contre la bande de Ghaza. Ces affrontements quotidiens font des martyrs et des blessés parmi les Palestiniens, qui résistent fermement à l’occupation.
Plusieurs martyrs et blessés à Tulkarem et dans d’autres villes
L’armée israélienne a intensifié son offensive sur la Cisjordanie, notamment dans la ville de Tulkarem, dans le nord de la région. Cette nouvelle escalade a entraîné la mort de plusieurs palestiniens et fait de nombreux blessés. Selon le ministère palestinien de la Santé, trois Palestiniens ont été tués et six autres blessés, dont deux dans un état critique, lors d’un bombardement israélien sur le quartier Al-Hamam dans le camp de réfugiés de Tulkarem, ce mardi.
Cette attaque porte le nombre total de martyrs dans le camp de Tulkarem à huit depuis le matin. Il s’agit de la deuxième attaque aérienne israélienne sur ce quartier aujourd’hui, un signe inquiétant de l’escalade des frappes dans la région. Les premières frappes ont tué deux Palestiniennes, Khawla Ali Abdullah (53 ans) et Barrah Khaled Hussein Al-Sheikh Ali (30 ans), tout en blessant un enfant de 10 ans et une femme de 25 ans. Plus tard dans la journée, un autre bombardement a entraîné la mort de Barrah Khaled Hussein Ali, blessée plus tôt, portant ainsi à cinq le nombre de martyrs dans le camp depuis ce matin. Les rapports de terrain indiquent également que le camp de Tulkarem subit un blocus strict, accompagné de tirs de snipers israéliens sur les bâtiments environnants. Les bulldozers israéliens ont démoli plusieurs infrastructures, y compris des écoles et des réseaux d’eau dans le quartier Al-Muqataa. Des biens privés et publics ont également été détruits, et les murs de la mosquée Al-Salam ont subi des dommages, tandis que des barrages de terre ont été érigés à l’entrée de la mosquée. À la suite de cette agression, des coupures d’électricité et des perturbations d’Internet ont été signalées, et des explosions ont résonné dans tout le camp. Des affrontements violents ont également éclaté alors que l’armée israélienne poursuivait ses incursions dans différents quartiers de la ville de Tulkarem. Des informations font état de frappes israéliennes supplémentaires, dont la quatrième en une journée, sur des groupes de résistants palestiniens dans le camp de Tulkarem. Dans d’autres régions de la Cisjordanie, à ElKhalil et à Naplouse, l’armée israélienne a intensifié ses attaques, blessant plusieurs palestiniens. Quatre personnes ont été touchées par les balles israéliennes à ElKhalil, tandis qu’à Naplouse, des affrontements ont éclaté après une incursion militaire israélienne, faisant également des blessés. Le bilan humain de cette offensive israélienne en Cisjordanie continue de s’alourdir chaque jour, avec des attaques quotidiennes dans les villes et villages, accompagnées de vastes campagnes d’arrestations. Les forces de résistance palestinienne, notamment les Brigades El-Qods à Tulkarem et le groupe de résistance de la ville de Jenin, ont intensifié leurs actions, notamment par des attaques à l’explosif contre les bulldozers militaires israéliens. Cette situation tragique met en évidence l’escalade de la violence israélienne contre la population palestinienne en Cisjordanie, alimentée par l’agression continue contre Gaza et un contexte de répression militaire systématique.
La fête de Noël assombrie par la guerre à Bethléem et Jérusalem
Pour la deuxième année consécutive, la guerre israélienne sur Ghaza a assombri les festivités de Noël à Bethléem, ville natale de Jésus-Christ. Des centaines de croyants se sont rassemblés mardi dernier dans l’église de la Nativité pour célébrer la naissance du Christ, mais cette année, l’atmosphère était marquée par la souffrance et la tragédie liées au conflit en cours dans la bande de Ghaza. Antoine Salman, maire de Bethléem, a expliqué à l’Agence France-Presse : « Cette année, nous avons réduit les festivités. Nous voulons concentrer notre attention sur la réalité palestinienne et montrer au monde que la Palestine souffre encore sous l’occupation israélienne et qu’elle endure toujours l’injustice. » Le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, qui a récemment visité Ghaza, a témoigné de la situation désastreuse dans l’enclave assiégée. « Je suis arrivé hier de Ghaza, et j’ai vu toute la destruction, la pauvreté et la catastrophe, mais j’ai aussi vu la vie. Les gens ne se rendent pas, et vous ne devez pas vous rendre non plus », a-t-il déclaré, soulignant la résilience des Palestiniens malgré les horreurs de la guerre. Pendant ce temps, à Ghaza, des centaines de chrétiens se sont rassemblés à l’église de la Sainte Famille pour célébrer la messe de la nuit de Noël, malgré les difficultés et l’atmosphère sombre en raison du conflit. Au Vatican, le pape François a ouvert l’année jubilaire 2025 pour l’Église catholique, une année qui devrait attirer plus de 30 millions de croyants du monde entier à Rome. Lors de la messe de Noël, le pape a fait référence aux souffrances des enfants et des civils dans les zones de guerre, évoquant les bombardements israéliens sur Gaza qu’il a qualifiés de « barbarie ». Ce discours a provoqué des protestations de la part du ministère israélien des Affaires étrangères.
Provocations sur l’esplanade des mosquées à El-Qods
En parallèle des célébrations de Noël, la situation à El-Qods reste tendue. Hier, un groupe de colons israéliens a envahi la mosquée Al-Aqsa, en pleine célébration de la fête juive de Hanoukka. Des dizaines de colons, protégés par la police israélienne, ont pénétré dans l’enceinte de la mosquée par la porte des Maghrébins. Ils ont effectué des tours provocateurs et réalisé des rites juifs dans le sanctuaire, une provocation supplémentaire alors que l’occupation israélienne impose des restrictions sévères sur l’accès des musulmans à la mosquée.
Cela survient alors que l’agression israélienne contre Ghaza et la Cisjordanie, lancée en octobre 2023, continue de se faire sentir. Depuis le début de l’attaque, l’armée israélienne a renforcé ses mesures de sécurité autour du complexe d’Al-Aqsa et dans la vieille ville de Jérusalem, limitant l’accès aux musulmans tout en multipliant les incursions provocatrices des colons dans le site sacré. Les tensions à El-Qods et les souffrances continues à Ghaza rappellent le climat de violence et de répression qui domine les célébrations religieuses dans la région, privant les Palestiniens de la joie de Noël et marquant une fois de plus l’ampleur de l’injustice et de l’occupation israélienne.
M. Seghilani