La Défense civile de la bande de Ghaza a annoncé, lundi, le lancement officiel d’opérations organisées de recherche et de récupération des dépouilles des Palestiniens portés disparus sous les ruines des habitations détruites par l’armée israélienne durant des mois de génocide, en particulier dans la ville de Ghaza. Ces opérations, menées en coordination avec le Comité international de la Croix-Rouge, marquent une étape cruciale dans un travail humanitaire longtemps entravé par le manque d’équipements et les restrictions imposées par l’occupant. Depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu le 10 octobre dernier, les tentatives de récupération des corps se faisaient de manière chaotique, souvent à l’initiative de civils, contraints de creuser à mains nues ou à l’aide d’outils rudimentaires. La Défense civile, dépourvue de moyens mécaniques adéquats, n’était pas en mesure de faire face à l’ampleur de la catastrophe humaine laissée par deux années de bombardements intensifs. Malgré ces obstacles, les équipes de secours ont commencé à intervenir de manière plus structurée, notamment pour dégager les décombres de maisons de petite taille, en utilisant des équipements de fortune. La Croix-Rouge n’a pu fournir qu’une seule pelle mécanique, alors que les besoins sont estimés à au moins 40 engins lourds pour permettre l’extraction de milliers de corps encore ensevelis sous les ruines. Selon le Bureau gouvernemental de l’information à Ghaza, Israël continue de violer le protocole humanitaire de l’accord de cessez-le-feu en refusant l’entrée de centaines d’engins lourds nécessaires au déblaiement. Une entrave qui prolonge la souffrance des familles de disparus et empêche la dignité minimale due aux victimes. Les opérations ont débuté par le déblaiement d’une maison de la famille Abou Ramadan, à Ghaza-ville, détruite par un bombardement israélien alors qu’elle abritait environ 60 personnes déplacées, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Cette intervention se fait avec la participation de plusieurs institutions locales, d’équipes médico-légales, de ministères concernés, des familles des martyrs disparus ainsi que de représentants tribaux. Parallèlement à ces efforts humanitaires, l’armée d’occupation israélienne a, une nouvelle fois, violé le cessez-le-feu. À l’aube de lundi, des frappes aériennes et des bombardements d’artillerie ont visé plusieurs zones de la bande de Ghaza, y compris des régions placées sous contrôle israélien selon les termes de l’accord. Rafah, Khan Younès, Jabalia et l’est de Ghaza-ville ont été la cible de tirs d’hélicoptères et de blindés, selon des témoignages concordants. Depuis octobre dernier, ces violations ont causé la mort de 391 Palestiniens et fait plus de 1 063 blessés, malgré la signature de l’accord avec la résistance palestinienne. Un bilan qui interroge la crédibilité et la durabilité d’un cessez-le-feu constamment bafoué. L’accord avait pourtant mis un terme officiel à une guerre génocidaire déclenchée le 8 octobre 2023, qui a duré deux ans et fait plus de 70 000 martyrs et 171 000 blessés, tout en laissant Ghaza exsangue. Les Nations unies estiment le coût de la reconstruction à près de 70 milliards de dollars, dans un territoire ravagé, où même l’ensevelissement des morts reste un combat quotidien. Si tu le souhaites, je peux aussi te proposer des titres percutants, ou adapter l’article à un format précis (1000, 1200 ou 1500 mots), ou encore renforcer l’angle juridique et humanitaire.
M. S.













































