L’agression des forces de l’occupation israélienne contre la population palestinienne de la bande de Ghaza et de la Cisjordanie s’est poursuivie, hier, au 18è jour de l’expédition macabre, faisant plusieurs morts et blessés, des enfants, et des femmes en majorité. De nombreux citoyens palestiniens sont tombés, en effet, en martyrs, hier, alors que d’autres sont blessés dans une série de raids aériens israéliens contre la bande de Ghaza. Dans le camp de réfugiés d’Al-Nuseïrat de la bande de Ghaza, une maison située près du centre commercial a été bombardée par les avions de guerre israéliens faisant des dizaines de morts et des blessés. Les avions de guerre israéliens ont également pilonné une maison palestinienne dans la localité d’Al-Qarara, à Khan Yunès. Bilan : des dizaines de morts et de blessés. Trois citoyens sont tombés en martyr et d’autres ont été grièvement blessés, dans le quartier d’Al-Amal à Khan Yunès alors que plusieurs blessés ont été signalés dans la ville de Ghaza des suites de bombardements israéliens près de l’hôpital d’Al-Wafa.
Dans la nuit de lundi à mardi, au moins 110 Palestiniens sont tombés en martyrs et des dizaines ont été blessés, dans des raids de l’aviation israélienne visant différentes régions de la bande de Ghaza, alors qu’environ 1 500 autres, dont 630 enfants, se trouvent toujours sous les décombres des maisons bombardées. L’armée israélienne a commis, au cours des dernières heures, 47 massacres contre des familles palestiniennes, faisant 704 morts, a fait savoir, hier, le porte-parole du ministère de la Santé de Ghaza.
Réagissant à l’assassinat du prisonnier palestinien, membre du mouvement Hamas, Omar Draghma, le Club des prisonniers palestiniens, une organisation non gouvernementale (ONG), a estimé que ce crime révèle le niveau de brutalité auquel les prisonniers sont exposés, tout en tenant pour responsable la partie israélienne des répercussions de ses violations continues contre les prisonniers palestiniens. Le Club a appelé, par ailleurs, à activer la responsabilité internationale pour punir les assassins. Sa mort a été annoncée lundi alors qu’il se trouvait dans une prison israélienne, a indiqué le groupe dans un communiqué.
Plus de 2000 enfants palestiniens tués depuis le 7 octobre
Les enfants palestiniens ont payé cher la facture de cette agression en continu sur la bande de Ghaza. Plus de deux mille enfants palestiniens sont tombés en martyrs à la suite des bombardements ininterrompus des forces de l’occupation israélienne sur la population de cette enclave depuis le 7 octobre, soit depuis l’opération du Déluge Al-Aqsa menée par la résistance palestinienne. Le chiffre a été donné par l’organisation non gouvernementale « Save the Children International » en charge de la défense des droits de l’enfant à travers le monde, dans un communiqué publié, hier, sur son site Internet. Un bilan appelé, inévitablement, à s’alourdir avec la poursuite de l’expédition macabre de l’occupant. Les frappes se sont encore intensifiées depuis samedi en prélude à une invasion terrestre. Qui se souci réellement du sort des enfants du monde entier pris au milieu de conflits dans un monde où le droit à la vie n’a de l’universalisme que le nom ? Certains enfants voient, dès le départ, leur vie fondée sur une situation désavantageuse. Qui sont-ils et d’où viennent-ils, compte beaucoup aux yeux de certains.
Le lourd tribut de la corporation des journalistes
La corporation des médias a payé, pour sa part, un lourd tribut lors de cette guerre contre la population ghazaouie. Le journaliste, Muhammad Imad Labad, est tombé en martyr, dans un bombardement sioniste près de son domicile dans le quartier de Sheïkh Radwan, dans la ville de Ghaza portant à 20 le nombre de journalistes tombés en martyrs depuis le 7 octobre, rapporte l’agence de presse palestinienne Wafa. Le syndicat des journalistes palestiniens avait indiqué dimanche que les frappes sur des journalistes palestiniens alors qu’ils couvraient le massacre brutal perpétré par l’occupant sioniste dans la bande de Ghaza constituaient une violation flagrante de toutes les règles de la guerre, appelant les organisations de défense des droits de l’homme et de journalisme à condamner ces crimes.
L’Émir du Qatar : « Arrêtez d’agir comme si la vie des enfants palestiniens ne comptait pas »
L’Émir du Qatar, Cheïkh Tamim ben Hamad, a réagi, hier, à l’occasion de l’ouverture de la session annuelle du Conseil qatari de la Choura, à la guerre terrifiante que mène, depuis plus de deux semaines, Israël contre Ghaza. « Nous prêchons la paix et adhérons aux résolutions de la légitimité internationale et contre les attaques contre les civils, mais nous n’acceptons pas la politique de deux poids, deux mesures en agissant comme si la vie des enfants palestiniens ne comptait pas, comme s’ils n’avaient pas de visage ou des noms. Il n’est pas permis de garder le silence sur les bombardements barbares sans précédent auxquels sont exposés les civils de la bande de Ghaza comme il n’est pas permis de continuer à ignorer la réalité de l’occupation, du siège et de la colonisation», a déclaré le souverain qatari, tout en appelant à « arrêter l’effusion de sang et à épargner les civils ». Ce qui se passe en Palestine est extrêmement dangereux, y compris le piétinement de toutes les valeurs, coutumes et lois et le déplacement forcé des Palestiniens, a-t-il ajouté.
UNRWA appelée à rouvrir ses Centres
Les aides humanitaires sont destinées uniquement aux Palestiniens qui se trouvent dans la zone sud de la bande de Ghaza sur décision des forces de l’occupation. La population du Nord est appelée par l’occupant à se rendre au sud pour fuir les bombardements. La direction de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) est accusée par Mohamed Shweïdah, directeur d’un centre d’hébergement de l’UNRWA dans la bande de Ghaza, d’avoir fui et abandonné la population de la ville de Ghaza et la zone au nord de la bande pour partir vers le sud. Cette agence onusienne a, en effet, évacué vendredi 5 écoles à Ghaza alors qu’elle est réellement responsable des centres d’hébergement dans l’enclave. Cet état des lieux a été confirmé par le Ministère de la Santé qui, en effet, a appelé cette institution à rouvrir ses centres pour soulager les hôpitaux qui sont d’ailleurs confrontés à une situation catastrophique.
Effondrement du système de la santé
Les hôpitaux encore en activité sont, en effet, débordés et ne peuvent plus répondre aux besoins face à l’afflux des morts et des blessés sachant que seuls 15 sur les 35 existants sont encore opérationnels. Mais en l’absence des médicaments pour traiter les blessés et du carburant pour faire fonctionner les générateurs, le système de santé dans la région s’est totalement effondré hier. Les forces de l’occupation hésitent toujours sur l’entrée du carburant à Ghaza de peur qu’il soit détourné par Hamas pour soi-disant alimenter ses réseaux souterrains, éclairer ses tunnels et ses bunkers. Pour la communauté internationale, l’Organisation mondiale de la santé, l’Office des Nations unies pour les réfugiés, le manque de carburant impacte en premier lieu la population civile de Ghaza. En effet, l’unique centrale électrique de l’enclave palestinienne a été fermée. Il ne reste donc que les générateurs comme source d’énergie. Ces derniers fonctionnent avec du carburant pour fabriquer du courant. Des sources médicales avait déjà signalé des coupures de l’électricité à l’hôpital indonésien de Ghaza et que ses installations vitales avaient été perturbées en raison de l’épuisement du carburant. La résistance palestinienne a d’ailleurs averti, hier, contre les conséquences du manque du carburant, qui signifie, affirme- t-elle, « une condamnation à mort pour tous les malades et blessés dans les hôpitaux de la bande de Ghaza ». Le nombre de victimes de l’agression israélienne contre les habitants de la bande de Ghaza s’est alourdi à 5 791, dont 2 360 enfants et 1 292 femmes en plus de 18 000 blessés depuis le début de l’agression.
B. O.
