Blida et Bordj-Bou-Arréridj sont deux villes-pilotes désignées pour tester l’expérience et le savoir-faire sud-coréens, en matière de gestion des déchets. Après leur avoir confié l’aménagement de Oued El-Harrach, les Sud-Coréens manifestent un intérêt particulier au partenariat avec l’Algérie, dans le domaine de l’environnement. Cette fois-ci, ils ont établi un “Master Plan” pour la gestion des déchets. Deux villes-pilotes ont été choisies pour tester l’expérience sud-coréenne en matière de gestion des déchets. Pour mieux cerner la problématique de la gestion des déchets, le ministère des Ressources en eau et de l’Environnement a organisé, hier à Alger, conjointement avec le ministère de l’Environnement de la République de la Corée du Sud un Forum dédié à la coopération bilatérale, en matière de protection de l’Environnement. À cet effet, un “Master Plan” a été élaboré pour la gestion intégrée des déchets dans ces deux villes-pilotes qui sont Blida et Bordj-Bou-Arréridj. Cette première expérience en la matière est chapeautée par l’Agence nationale des déchets. Son directeur général, Mohamed Ouamane, a expliqué que l’objet de ce Forum est de restituer deux études de “Master Plan” et deux schémas directeurs pour les deux villes, Blida et Bordj-Bou Arréridj. Pour lui, une bonne gestion pérenne des déchets sur un territoire donné devrait se reposer sur un tableau de bord qui ne peut être qu’un schéma directeur. Mohamed Ouamane a reconnu que beaucoup reste à faire dans ce domaine. La gestion des déchets «est un métier qui se découvre et qui s’installe durablement en Algérie», a-t-il dit. Gérer les déchets n’est pas une mince affaire. Le DG de l’Agence nationale des déchets parle de la nécessité de mettre en synchronisation tous les acteurs de la chaîne de gestion des déchets. À cela s’ajoute la nécessité de mettre en place les moyens adéquats pour une gestion efficace des déchets, et surtout un programme de sensibilisation du citoyen, a-t-il ajouté, soulignant que cette opération nécessite un travail de longue haleine. Pour ce qui est de l’étude de gestion des déchets au niveau des deux villes, Blida et BBA, elle est totalement achevée, et elle sera prochainement soumise aux parties concernées. Le choix des deux villes obéit, selon lui, à deux critères différents. Le savoir-faire sud-coréen sera testé dans ces deux villes qui ne se ressemblent pas forcément, a-t-il dit. À BBA, le foncier ne pose pas de problème, contrairement à Blida. BBA est une ville industriel, alors que Blida est à vocation industriel et agricole. L’Agence nationale de gestion des déchets veut tester ce savoir-faire sud-coréen, au niveau de ces deux villes, avant de le démultiplier au niveau des autres villes similaires à Blida et à BBA. De son côté, le secrétaire général du ministère des Ressources en eau et de l’Environnement, Belkateb El- Hadj, a indiqué que cette opportunité permettra d’entrevoir, avec la partie coréenne, l’élargissement des domaines et champs de coopération pouvant concerner la dépollution industrielle, la gestion du littoral, la lutte contre les changements climatiques et la désertification, la préservation de la biodiversité et l’amélioration de la qualité de l’air.
Hacène Nait Amara