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GESTION DE LA PANDÉMIE DE COVID-19 : Les syndicats de la santé plaident pour une « réelle » implication

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En première ligne dans la lutte contre le coronavirus depuis plusieurs mois déjà, les Syndicats de la santé ont tenu, hier, une conférence de presse à Alger pour faire le point sur la gestion du Covid-19 ,cinq mois après son apparition dans notre pays mais aussi aborder la phase post-Covid-19
Le président du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), Lounès Ghachi, est le premier à avoir pris la parole lors de cette conférence de presse tenue au siège de ce partenaire social du secteur de la santé. « On n’est pas contre le ministère de la Santé, mais nous, en tant que professionnel de la santé et syndicalistes du secteur, nous devons participer à la gestion de cette pandémie », a déclaré d’emblée le syndicaliste pour déplorer leur exclusion dans la décision d’une question qui relève pourtant de leur secteur.
« Jusqu’à présent, soit cinq mois depuis l’apparition de cette maladie sur notre sol, on n’a jamais été associé à la prise de décision et, malheureusement, a-t-il ajouté, nous constatons que la situation sanitaire empire de plus en plus ».
« Nous devons parler du personnel de la santé qui souffre sur le terrain, dans les hôpitaux et autres établissements de santé, de la surcharge et le manque de moyens de protection et nous avons payé un lourd tribut dans la guerre contre la pandémie », a rappelé le représentant des paramédicaux. « Les autorités publiques doivent travailler de concert avec les professionnels de la santé qui sont sur le terrain et non pas avec les administrateurs, parce que ces professionnels connaissent mieux le terrain ».

« Nous n’avons pas besoin de remerciements mais de moyens »
De son côté, le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique, (SNPSP) le Dr Lyes Merabet, a affirmé que le personnel médical n’a pas de qualificatif à l’image de l’armée blanche ni de remerciements, et encore moins des honneurs, car, ajoute-t-il, « les professionnels de la santé travaillent, en dépit de toutes ces lacunes constatées, avec le même dévouement et la même conviction »,  tout en souhaitant plutôt la mise à leur disposition « des moyens nécessaires pour se protéger de la contagion et par la même, être à la hauteur de la mission qui nous a été confiée, parce que aujourd’hui les professionnels de la santé se plaignent des conditions de travail, des risques auxquels ils sont constamment exposés, de l’insouciance et l’inconscience de la population face à ce virus mortel, mais aussi et surtout de l’absence de la coordination entre les différents secteurs comme si cette situation est du seul ressort des professionnels de la santé ». Pour sa part, Mustapha Ben Braham, président du Syndicat national des médecins libéraux (SNML), syndicat créé récemment, est allé dans le même sens, assurant qu’en dépit des promesses des pouvoirs publics et les multiples réunions pour doter le secteur médical privé des moyens de protection, rien n’a été fait sur le terrain », alors que les cabinets privés et en dépit de cette situation, sont restés actifs à raison de 60% . « Sur les 60 décès du corps soignant enregistrés, 28 sont des libéraux soit 62% du taux de décès », a encore fait savoir Dr Ben Braham, tout en réaffirmant leur disponibilité et leur engagement infaillibles dans la lutte contre le Covid-19. Même topo du côté du président du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaire, SNECHU, le Pr R.Belhadj. « Nous avons les mêmes préoccupations que nos autres collègues syndicalistes, car les patients atterrissent toujours aux niveaux des CHU et nous avons d’ailleurs constaté un manque de coordination flagrant et une gestion administrative et bureaucratique », a-t-il plaidé tout en appelant pour une réelle coordination entre tous les acteurs concernés.
Brahim Oubellil

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