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General electric se lance dans plusieurs projets en Algérie : Briser le tabou de la règle 51/49

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Contrairement à certains pays de l’Europe, les hommes d’affaires américains se plient devant la règle 51/49 qui encadre l’investissement étranger en Algérie. Au moment où certains milieux d’affaires qualifient ce dispositif de «verrou» et d’«entrave» à l’investissement, les porteurs de projets du pays de l’Oncle Sam osent et partent à la conquête du marché algérien de l’énergie et de l’industrie électromécanique.
Preuve en est, les nombreux partenariats signés récemment dans le secteur de l’énergie. Ainsi, témoignant du grand intérêt que portent les Américains à l’Algérie, le géant américain General Electric (GE) a lancé plusieurs partenariats en Algérie, à l’instar du méga complexe industriel GEAT (partenariat Sonelgaz 51% et GE 49%) pour la fabrication des turbines à gaz, turbines vapeur, alternateurs et systèmes contrôle-commande à Batna, ou encore le projet de création d’une société commune entre Sonatrach 51% et Baker Hughes GE Compagnie (BHGE) 49% ayant pour objet l’exploitation et la maintenance d’un complexe industriel qui sera localisé à Oran pour la fabrication et l’assemblage de produits dédiés aux activités pétrolières et gazières tels que les têtes de puits forage et production, les vannes etc.
Le montant de cet investissement est de 45 millions de dollars dans la première phase du projet avant d’atteindre les 200 millions de dollars à terme. Quant au capital de cette société mixte, qui sera installée dans la zone industrielle d’Arzew (Oran) sur une superficie de 20.000 m2, il est de quatre (4) milliards de DA détenu à hauteur de 51% par Sonatrach et à 49% par BHGE.
Profitant de son déplacement en Algérie, le Président-directeur général et président du conseil d’administration de la compagnie General Electric, John Flannery a rencontré le ministre de l’Énergie, M. Mustapha Guitouni. Au cours de cette entrevue les deux parties ont discuté de l’état et les perspectives de partenariat entre les deux parties. Selon un communiqué du ministère, lors de cet entretien, Guitouni a insisté sur « l’importance cruciale » qu’accorde son département ministériel à développer des partenariats mutuellement bénéfiques aux deux parties. Selon lui, ces partenariats devraient être axés sur des projets intégrant la maitrise des technologies de production, le transfert du savoir-faire et d’expertise, la formation, la recherche et développement et l’intégration nationale. À ce propos, les deux parties se sont félicitées du partenariat stratégique développé entre General Electric et les deux compagnies nationales Sonatrach et Sonelgaz, souligne la même source. Les deux partis ont également, fait le point sur les deux projets cités auparavant et qui témoignent que malgré l’existence de la règle 49/51, les Américains accordent un grand intérêt pour le marché algérien. Par ailleurs, M.Guitouni a insisté sur la possibilité de développer le business des Joint-ventures entre GE et les deux compagnies Sonatrach et Sonelgaz en vue de se positionner sur le marché méditerranéen et africain. Mise en œuvre dans le cadre des lois de finances complémentaires pour 2009 et 2010 complétant l’ordonnance n°01-03 du 20 août 2001 relative au développement de l’investissement, la règle dite des 49/51 dispose à l’article 4 bis de l’ordonnance que « les investissements étrangers ne peuvent être réalisés que dans le cadre d’un partenariat dont l’actionnariat national résident représente au moins 51% du capital social. Par actionnariat national, il peut être entendu l’addition de plusieurs partenaires ». La règle peut s’avérer dans cette perspective profitable. Pourtant, il arrive que ce cadre réglementaire imposant une participation minoritaire de l’investisseur étranger freine celui-ci. La perte des processus décisionnels, notamment de la stratégie d’entreprise, peut en effet freiner l’engouement de la société investisseuse. Mais les investisseurs du pays de l’Oncle Sam préfèrent voir le verre à moitié plein, étant donné que le marché algérien reste l’un des plus prometteurs au regard des grandes potentialités dont il recèle.
Lamia Boufassa

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