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Game of Thrones : «il ne peut pas y avoir de happy end»

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A l’occasion de l’inauguration de l’exposition dédiée à «Game of Thrones», Paris Match a rencontré Liam Cunningham et Ian Beattie, alias Ser Davos et Meryn Trant.
Série phénomène, «Game of Thrones» est déjà mise à l’honneur au Louvre. Une exposition dédiée au programme star de HBO a ouvert ses portes ce 8 septembre, alors que la diffusion de la saison 5 vient de démarrer . Un exploit pour Liam Cunningham, alias Ser Davos: «Si on m’avait dit que j’allais participer à une série américaine et être cinq ans plus tard à l’exposition qui lui était dédiée, j’aurais dit : « Ne vous foutez pas de moi ! »» Une partie des costumes et accessoires utilisés pendant les cinq saisons déjà diffusées (aux Etats-Unis en tout cas) sont exposés au Carrousel du Louvre jusqu’au 12 septembre dans un événement gratuit –et évidemment déjà complet. Outre les épées et robes longues, l’exposition permet aux visiteurs de monter au sommet du Mur. Frissons garantis grâce au système Oculus Rift, expérience à la fois «terrifiante» et «absolument géniale» d’après Ian Beattie (Meryn Trant), qui vient de quitter la série.
Les deux acteurs ont fait le déplacement depuis Belfast – là où Liam Cunningham a tourné la saison 6 et là où Ian Beattie vit. Aucun ne s’attendait à être célébré ainsi pour «Game of Thrones» : «Je savais que nous avions là une très bonne série, explique Ian Beattie. Mais personne n’aurait pu imaginer que cela occuperait une telle place dans l’imaginaire des fans.» Pour lui, il y aura un avant et un après «GoT»: «Nous entrons dans l’ère d’or de la télévision, avec tous les moyens comme le streaming, les sorties digitales… « Game of Thrones » est une nouvelle référence pour la qualité des programmes à la télévision.» Pour Liam Cunningham, ce ne sont pas seulement les impressionnantes scènes de conflit qui font le succès de la série: «J’ai vu des films à gros budget qui n’avaient pas cette complexité. […] Mais la série est encore meilleure lorsque les personnages sont assis et parlent de leur vie. C’est un cran au-dessus des autres.»

« LES FANS NE SONT PAS TRAITÉS COMME DES ENFANTS DE 10 ANS »
Une des particularités de «GoT» est la dévotion des téléspectateurs, qui en ont fait la série la plus téléchargée au monde et l’une des plus débattues sur la toile: «Les fans sont très généreux, incroyablement passionnés par la série, ils ont une incroyable loyauté et un attachement», salue Ian Beattie. Pourtant, de nombreux fans ont critiqué certains événements de la saison 5, notamment survenus à Shireen, la petite princesse Baratheon. Mais ces scènes choquantes font partie des réussites de «GoT» pour Liam Cunningham: «Une des raisons pour lesquelles les fans adorent la série, c’est qu’ils ne sont pas traités comme des enfants de 10 ans.»
Le viol de Sansa Stark par Ramsay Snow a particulièrement choqué, mais Liam Cunningham rappelle que «dans cette série, des choses atroces arrivent à des personnages corrects»: «Ma fille était extrêmement fâchée. Mais bordel, à quoi vous attendiez-vous? Le type est un psychopathe! Il n’allait pas lui offrir des roses et du chocolat.» Quant à l’horrible mort de la jeune Shireen, avec qui Liam Cunningham a partagé des scènes touchantes, il en défend la violence, même s’il en a été «horrifié»: «Ce qu’il s’est passé est un exemple de fondamentalisme religieux, d’extrémisme».

JON SNOW, LA MORT ET DES PROTHÈSES
La saison 5 s’est achevée sur la mort de Jon Snow, personnage très aimé des téléspectateurs. Nombreux s’attendent pourtant à la présence de Kit Harrington dans la saison 6, et pourtant…: «Il est DEAD, FUCKING DEAD», assure en riant Liam Cunningham. Même Barack Obama avait tenté de faire craquer l’un des créateurs de la série, mais impossible de lui faire dire que Jon Snow reviendra d’entre les morts. Impossible également de leur soutirer la moindre information sur les intrigues à venir: «Si je pouvais répondre, je ne le ferais pas!», en plaisante Ser Davos. Bien qu’habitant Belfast, Ian Beattie dit n’être pas allé saluer ses anciens collègues, qui ont déjà tourné la moitié de la prochaine saison dans la capitale irlandaise: «Si j’y vais, les équipes vont se dire: « Il est mort. Il ne le sait pas? Dites lui de rentrer chez lui! »»
Son départ de la série lui avait été signalé avant le tournage de la saison 5, lorsqu’il a reçu un appel personnel des créateurs de la série pour dire «Valar Morghulis»: «… ou dans mon cas « Meryn Morghulis »! Ils m’ont prévenu qu’avant de partir, on allait voir un aspect horrible de Meryn Trant, et que j’avais une super mort!» Deux informations qui se sont confirmées à la toute fin de la saison 5, avec sa mort étalée sur trois jours de tournage: «A la fin, je portais des prothèses aux yeux. Dieu merci, car j’ai commencé à pleurer, comme tous ceux qui quittent la série. C’est comme si on vous disait que vous ne pourrez pas revoir votre famille.»

TYRION ET VARYS, « LES SEULS QUI SE SOUCIENT DU PEUPLE DE WESTEROS »
Une famille soudée jusqu’à la fin, qui pourrait arriver après la huitième saison. En attendant, les deux acteurs ne savent pas qui voir sur le trône de fer tant convoité: «Je serais très déçu si Tyrion ne conseille pas la personne qui règne, ni Varys. Ce sont les seuls personnages qui se soucient du peuple de Westeros, qui ont un sens de la justice», assure Ian Beattie. Il aimerait également voir près du trône Ser Davos, l’un des rares personnages considérés comme «bons» de la série. «J’espère arriver jusqu’à la fin. Mais ces bâtards [de scénaristes] me tueront probablement avant !», lâche en plaisantant Liam Cunningham. Mais l’interprète de Ser Davos prévient: «Il ne peut pas y avoir de « happy end »»: «Je n’ai aucune information précise, mais j’ai cette image d’un Marcheur blanc assis sur le trône, fumant un cigare pendant que tout brûle autour.» Il donne d’ailleurs un conseil à son personnage: «Ne te mêle pas de politique! […] Cette série montre bien ce que le pouvoir fait aux gens: cela les déshumanise».
In Paris Match

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