Une clinique de thérapie cellulaire affiliée au Groupe pharmaceutique public Saïdal sera créée dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah, près d’Alger.
Il s’agit du premier établissement de santé de ce genre en Algérie. Il concerne le traitement des cancers et autres pathologies dégénératives qui affectent les cellules humaines. C’est le fruit d’un accord de partenariat, qualifié de stratégique, signé hier samedi, entre Saïdal et la Holding publique Madar. Selon les termes de l’accord, Madar Holding garantira le financement du projet, tandis que Saidal apportera son expertise et son savoir-faire technique et soutiendra le transfert de technologie nécessaire à la création et au fonctionnement de la clinique. La cérémonie de signature s’est déroulée sur le site de production de Saïdal à El-Harrach, en présence du ministre de l’Industrie, Saifi Ghrib, du ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouider, de la présidente-directrice générale du groupe Saïdal, Nabila Ben Yeghzer, et du PDG de Madar Holding, Charfeddine Amara.Comme l’a souligné Ouasssim Kouidri, l’accord réaffirme la volonté de l’Algérie, s’appuyant sur les deux groupes publics, de s’inscrire dans la dynamique du progrès scientifique mondial pour mettre à disposition des patients algériens les dernières solutions thérapeutiques innovantes. Le but est également de consolider la position de l’Algérie en tant que leader régional dans ce domaine médical de pointe, grâce à des compétences algériennes reconnues internationalement. L’accord stimule et renforce la coordination entre les secteurs impliqués dans cette démarche, notamment la santé, le travail, l’emploi et la sécurité sociale. La PDG du groupe Saidal a expliqué que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la vision nationale visant à renforcer la souveraineté sanitaire de notre pays et à stimuler la recherche et la production de traitements innovants». Elle a fait observer qu’ « à travers ce projet, nous exprimons une ambition claire : répondre aux besoins croissants des patients atteints de maladies complexes, proposer des traitements de nouvelle génération et hisser l’Algérie parmi les leaders régionaux de l’innovation médicale». De son côté, Mourad Belkhalfa, conseiller scientifique de la PDG du groupe Saidal, a souligné que « la future clinique intégrée sera dotée des dernières technologies et s’appuiera sur des équipes médicales et scientifiques algériennes hautement qualifiées ». Il a fait savoir que tout est mis en œuvre « pour garantir un niveau d’excellence conforme aux normes internationales». En janvier 2024, on savait déjà que Saïdal envisageait de créer un centre spécialisé en thérapie cellulaire. Ce projet faisait partie d’une démarche visant à faciliter le suivi thérapeutique des patients souffrant des conséquences de maladies chroniques, comme, à titre d’exemple, les malades souffrant des accidents vasculaires cérébraux AVC, des cancers ainsi que des maladies du sang. Le groupe Saidal avait l’intention de populariser la thérapie cellulaire comme alternative à hauteur de 60 % des médicaments classiques qui ne seront pas commercialisés à l’avenir. Par ailleurs, dernièrement, le groupe Saidal a entamé la fabrication d’un médicament innovant destiné au traitement de certains types de cancer, commercialisé depuis le début de l’année en cours via la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH). L’annonce en avait été faite par le ministre de l’Industrie pharmaceutique qui a précisé qu’il s’agit du « Pembrolizumab Saïdal », un médicament particulièrement coûteux sur les marchés mondiaux, ajoutant que 22.000 doses ont déjà été commercialisées via la PCH.
Il avait également annoncé que Saidal œuvrait au développement de nouveaux médicaments anticancéreux, qui viendront s’ajouter aux 24 médicaments déjà disponibles, soulignant que six nouveaux projets de production de ce type de médicaments seront lancés prochainement, en plus des quatre entreprises déjà actives dans ce domaine.
M’hamed Rebah
