Accueil ACTUALITÉ Fournitures scolaires : Prélude à une facture très salée

Fournitures scolaires : Prélude à une facture très salée

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La hausse des prix n’a épargné aucun produit, et certainement pas les fournitures scolaires. La rentrée scolaire 2022/2023 risque, en effet, de coûter très cher aux parents, notamment ceux qui sont à charge de plusieurs enfants scolarisés, puisqu’ils devront puiser au fond de leurs économies afin de compléter l’achat des listes que le ministère de l’Éducation avait, il y a quelques jours, rendu public. Après un Ramadhan, deux fêtes de l’Aïd, et des vacances très rudes en matière de dépenses, la rentrée scolaire 2022/2023, dont la date n’est pas encore fixée, risque d’accabler encore plus les bourses des ménages en raison de la hausse des prix des fournitures qui a dépass, dans certains endroits, les 150%. Les prix de ces fournitures ont presque doublé comparativement à l’année dernière mettant ainsi les familles algériennes à moyen et faible revenus dans des difficultés financières qu’ils devront gérer tant bien que mal pour permettre à leurs enfants de suivre une scolarité normale. Il faut savoir, dans ce sens. Quant aux cahiers de 96 pages est cédé, au prix de gros, de 84 DA. Chez les autres détaillants, les prix dépassent les 110 DA. Quant aux cahiers destinés aux élèves du cycle secondaire, à savoir ceux de 120 et 192 pages, leurs prix oscillent entre 105 et 274 DA chez les vendeurs de gros, alors que dans les librairies, les prix vont de 160 à 350 DA.
Ceci sans compter les autres affaires, tels que les stylos, crayons, trousses, papiers canson, cartables, tabliers et même les tenues vestimentaires…etc. Avec ces prix, la facture d’un seul élève du primaire oscille entre 2500 et 3500 da, contre une facture de pas moins de 4000 da pour un seul élève du moyen, et dépassant les 5000 da pour celui du secondaire. Alors que les raisons de cette hausse, et en dépit des explications avancées çà et là par les détaillants et les grossistes, il est important de relever que la spéculation n’est jamais loin derrière. Car oui, si les prix des matières premières ont augmenté sur le marché international, les spéculateurs et les barons de l’informel sont également responsables de cette situation. C’est le cas, d’ailleurs, pour chaque occasion où l’on assiste à une flambée inexplicable et incontrôlée des prix en raison justement de ces pratiquent qui peinent à être exterminées. Le ministère du Commerce, qui est le premier à être pointé du doigt, n’arrive toujours pas à se faire imposer en recourant, à travers des contrôles rigoureux et permanents, à faire respecter les règles commerciales et à réguler les prix. Face à cette impuissance des autorités, les spéculateurs réussiront une fois de plus à soustraire l’argent facilement aux citoyens à travers la vente des affaires scolaires à des prix excessivement chers. D’ailleurs, l’association nationale de protection et d’orientation des consommateurs (APOCE) avait appelé, à maintes reprises, au renforcement du contrôle afin de mettre fin au monopole et ce à travers la régulation des prix. La même organisation avait également, faut-il le souligner, évoqué la nécessité de revoir, à la hausse, la prime de scolarité destinée aux élèves de certaines catégories sociales, en particuliers ceux qui sont issus de familles défavorisées et celles qui n’ont pas de revenus.
Ania Nch

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