Le Forum social mondial (FSM) de Tunis (Tunisie) se tiendra du 23 au 28 du mois en cours. Pas moins de 60 pays y prendront part pour animer plus de 18 000 ateliers, pendant cinq jours de contacts entre les associations et autres représentants de la société civile, venus des quatre coins du monde. C’est la deuxième édition que la Tunisie abritera après celle tenue en 2013, intervenue dans un contexte politique particulièrement difficile, au lendemain de la révolution Jasmine. Même si la situation sécuritaire actuelle en Tunisie n’est pas totalement rassurante, notamment avec l’attentat ayant couté, le 18 mars à Tunis, la vie à pas moins de 19 personnes, cette édition se tiendra dans un climat politique plutôt amélioré. Ainsi, Les Tunisiens misent sur cet événement pour redorer l’image de leur pays à vocation touristique, en tentant de recevoir dans les meilleures conditions des milliers de participants. La société civile algérienne sera représentée par plus de 4 00 associations et plus de 1 200 participants venus d’autres horizons, telles les organisations syndicales. La femme algérienne, quant à elle, compte y prendre part en force avec plus de 40 associations féminines. Une aubaine pour eux de montrer les qualités des femmes algériennes, leurs compétences, mais aussi ses acquis après des années de lutte pour ses droits et sa contribution au développement du pays. Lors d’une conférence de presse consacrée, hier, au siège de l’Union nationale des travailleurs algériens (UGTA), à ce sujet, l’Alliance de des associations et des syndicats algériens, a dévoilé les objectifs et la feuille de route des participants. En effet, les représentants de la société civile sont unanimes pour honorer la participation algérienne, et saisir cette opportunité pour rappeler l’opinion internationale de sa position par rapport à plusieurs questions. Des positions qu’ils exprimeront tout en gardant leur rôle de société civile, et sans s’ingérer des choses politiques. Selon Abderrahmane Arrar, président du Réseau algérien pour la défense des droits de l’enfant (NADA), et membre fondateur de l’Alliance des associations et des syndicats algériens. Les Algériens iront en Tunisie pour exprimer leurs opinions en tant que société civile, sans rien de plus. «Nous irons en Tunisie pour une meilleure représentation et porter à un haut niveau notre messagère dialogue entre les pays et de solidarité avec tous les peuples opprimés » a-t-il déclaré. L’Alliance des associations et syndicats algériens a programmé, selon Arrar , huit thématiques autour desquelles sera axé le débat par des experts algériens. Ces thèmes auront trait généralement aux droits des enfants et de la femme, le chomage et l’emploi, les mutations socioéconomiques et leurs impactes sur les populations ainsi que la production énergétique. Aussi, les participants saisiront l’occasion pour exprimer, entre autres, leurs positions de soutien au peuple sahraoui et son droit à l’autodétermination, la question palestinienne ainsi que l’insécurité sous toutes ses formes. De sa part, Rachid Medina, représentant des Scouts musulmans algériens, trouve en ce forum une aubaine pour la société civile algérienne d’identifier et prouver les qualités algériennes. Pour lui, le point partagé entre les participants est de montrer une meilleure image de dialogue pacifique, le dialogue des cultures, mais aussi l’expérience de la société civile algérienne. Nadia Medjalmi , de l’Union nationale des femmes algériennes, estime, quant à elle, que le forum est une occasion pour les femmes de montrer notamment les acquis de la femme algérienne pendant des années de lutte. Signalons qu’un espace sera dédié aux journalistes pour les accompagner et leur fournir les informations utiles concernant la participation algérienne.
Salim Nasri
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