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FORUM DU COURRIER D’ALGÉRIE / L’AMBASSADEUR DU VENEZUELA EN ALGÉRIE DÉNONCE UN PLAN INSURRECTIONNEL ORCHESTRÉ PAR LES AMÉRICAINS POUR RENVERSER MADURO APRÈS SA RÉÉLECTION : « Coup d’État raté ! »

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M. Juan Bautista Arias Palacio a affirmé que les États-Unis sont derrière une insurrection violente comme plan exécuté par des meutes de « Comanditos » contre la réélection de Nicolas Maduro. Autrement dit, contre le Venezuela souverain qui continue à résister à l’impérialisme américain.

En effet, depuis que le président sortant le socialiste Nicolas Maduro a été réélu, le 28 juillet dernier, à la tête du Venezuela en remportant 51,2 % des suffrages, le pays assiste à des manifestations de rue « déjà vues » par le passé récent. La presse occidentale s’en délecte. A l’ombre de cette insurrection dans les villes du Venezuela, le nom du candidat de l’opposition sous la bannière de l’extrême droite, Edmundo González, revient avec insistance. Celui-ci a crié à la fraude électorale. Curieusement, Washington  a, au lieu de respecter la volonté populaire et l’issue des urnes, a reconnu le candidat de l’opposition comme vainqueur autoproclamé. Qu’en est-il de ce nouveau « feuilleton hollywoodien » ? 

Invité hier au Forum du Courrier d’Algérie, l’ambassadeur de la République du Venezuela en Algérie, Juan Bautista Arias Palacio, a abordé avec les  journalistes la situation politique dans son pays après la réélection de Nicolas Maduro. A priori, il est clair que le monde occidental cherche à imposer une certaine hégémonie perdue dans la foulée d’un  nouveau monde multilatéral et plus juste en gestation. Commençons par le commencent !  

« Cyber-attaque sur le système électoral »

L’ambassadeur du Venezuela a rappelé les circonstances de la réélection de Nicolas Maduro annoncé vainqueur, le 28 juillet, par le Conseil national électoral (CNE). Cependant, le système électoral a été la cible d’une cyber-attaque qui a retardé la transmission des résultats des élections. « Avec 80% des bureaux de vote dépouillés et un taux de participation de 59%, les résultats sont les suivants : 5.150.092 voix pour le NMM (51,20%), 4.445.978 voix pour EGU, le principal candidat de l’opposition (44,02%) et 4,6% pour les autres », a affirmé Juan Arias. 

Comme il fallait s’y attendre, « le candidat de l’extrême droite a déclaré la fraude, comme lors de toutes les élections qu’il a perdues. Les États-Unis, comme d’habitude, ont également déclaré la fraude en reconnaissant comme vainqueur leur candidat (Edmundo González, Ndlr), tout en intensifient leur campagne de désinformation sur internet, les réseaux sociaux et les médias impérialistes afin de blâmer Maduro et le CNE », dénonce notre invité qui exige le respect de la souveraineté du Venezuela découlant d’une volonté populaire de réélire le président sortant. 

D’autre part, Juan Arias a fait savoir que son pays possède l’un des systèmes électoraux « les plus fiables et les plus robustes » au monde. « C’est automatisé. Son logiciel est invulnérable, protégeant la volonté des électeurs. Il dispose de processus d’audit avant, pendant et après le processus de vote. Il est si fiable que lorsque l’opposition gagne, le parti au pouvoir le reconnaît. Mais attention ! Lorsqu’elle a gagné, l’opposition déclare la fraude », a-t-il étayé ses propos pour démontrer la mauvaise foi de l’opposition à Maduro.

« Les États-Unis nous mènent une guerre psychologique »

Cette réaction américaine, une énième ingérence dans les élections du Venezuela, a fait bondir l’opposition qui s’est empressé « à publier sur un portail web une série de résultats qui montraient  la victoire  de cette opposition avec 70 % des voix », a indiqué le représentant diplomatique vénézuélien à Alger pour dénoncer une volonté manifeste d’imposer un candidat qui soumis à la botte des impérialistes et roulant pour les intérêts américains.  

Au-delà, affirme Juan Arias, la droite internationale a fait appel à des organisations multilatérales telles que l’OEA (Organisation des États américains) dans le but de mettre la pression sur le gouvernement du Venezuela. Sinon pour « condamner le Venezuela et ignorer la volonté du peuple », indique notre invité qui révèle les dessous des protestations dans son pays et lesquelles sont menées non pas par des « manifestants », mais par « des mercenaires payés par la CIA » dans le cadre d’un « coup d’Etat » contre le Venezuela et le Président réélu.  Autrement, explique l’ambassadeur, ces forces impérialistes « ont activé la violence de rue dans différentes régions du Venezuela, avec des groupes armés appelés « Comanditos », pour faire croire que la population vénézuélienne, enragée et spontanée, protestait contre un prétendu vol de l’élection présidentielle et que le pays brûlait de toutes parts tandis que ses habitants réclamaient l’intervention des États-Unis et l’aide internationale. Le Southern Command, quant à lui, se déclare prêt à aider au Venezuela. »

« Le Venezuela, c’est aussi ses richesses et ses positions en faveur des causes justes »

Pour Juan Arias,  « nous sommes en présence d’un scénario de mensonges et d’actions bien orchestrées d’un ‘’Plan Insurrectionnel’’, dénonce –t-il, tout en rappelant le récit américain avancé avant d’intervenir militairement pour envahir l’Irak ou encore la Syrie. « N’oubliez pas « l’Irak possède des armes de destruction massive», «En Syrie, le gouvernement utilise des armes chimiques pour lutter contre les manifestations civiques», etc., etc. », rappelle l’ambassadeur du Venezuela pour déconstruire le tissu de mensonge américain.  Tout comme les guerres faites dans les pays arabes, le Venezuela été victime de cet impérialisme qui veut piller et voler les richesses naturelles du pays de Hugo Chavez qui vit en grande partie grâce aux revenus pétroliers. D’ailleurs, explique l’ambassadeur, si les États-Unis  continue à imposer l’embargo au Venezuela comme moyen de pression à l’effet d’imposer leur hégémonie et, partant, avoir main basse sur ses richesses, c’est parce que le Venezuela dort sur la première réserve pétrolière dans le monde. C’est aussi le Venezuela qui continue à défendre les causes justes, comme la Palestine et la Sahara occidental qui dérange le monde occidental.

D’autre part, Juan Arias a plaidé pour un monde multilatérale pour en finir avec l’hégémonie de l’impérialisme américain tout en appelant à agir en bloc, comme les  BRICS sur le plan économique, dans le but de lutter de concert pour la naissance d’un nouvel ordre mondial, plus juste et plus démocratique.

Farid Guellil

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