L’Algérie a participé hier, à Rome, à la 8ème édition du Forum de haut niveau pour le dialogue en Méditerranée (ROME-MED), avec une importante délégation ministérielle, composée du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et du ministre de l’Economie de la Connaissance, des Start-Up et des Micro-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid.
En juillet dernier, lors d’une de ses rencontres avec les médias nationaux, le président Abdelmadjid Tebboune a rappelé que «l’Algérie est un grand pays africain qui a son poids en Méditerranée». Un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a fait observer que Rome-Med qui se tient depuis hier, durant deux jours, à Rome, intervient dans un contexte favorable aux relations algéro-italiennes: visite d’Etat effectuée par le président Abdelmadjid Tebboune en Italie en mai, tenue de la 4ème session du Sommet Intergouvernemental conjoint en juillet, et tout récemment la rencontre entre le président de la République et la présidente du Conseil des ministres italien, Mme Giorgia Meloni, en marge du Sommet de la COP27 à Sharm El Sheikh, en Egypte. Comme annoncé dans le communiqué du ministère, « les contributions de l’Algérie pour la promotion de la paix et de la prospérité dans la région, ainsi que sa vision par rapport aux développements enregistrés récemment sur la scène internationale et ses recommandations pour construire un monde meilleur », ont été mises en valeur à cette occasion. Dans son intervention, Ramtane Lamamra a rappelé le rôle central que joue l’Algérie dans la région en œuvrant pour l’établissement de la paix et de la sécurité internationales. À ce propos, il a mis l’accent sur les résultats du Sommet arabe qui a eu lieu en Algérie, et sur la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel. Evoquant la tenue de la 31e session du Sommet arabe, Ramtane Lamamra a insisté sur l’esprit qui a prévalu au sommet, en se référant à ses résultats qui soutiennent la paix et la sécurité internationales, notamment en ce qui concerne la solution à deux États et l’Initiative de paix arabe pour résoudre la question palestinienne. « C’est la paix sur laquelle nous travaillons également avec la partie palestinienne », a ajouté le ministre rappelant « les efforts du président Tebboune, qui ont permis de rassembler toutes les factions palestiniennes et ont abouti à la déclaration algérienne ». Ramtane Lamamra a fait remarquer que l’Algérie « recherche des relations équilibrées » et des espaces de coopération pour qu’il y ait des relations internationales « meilleures que les conflits dont nous avons hérité de la Seconde Guerre mondiale ». Il a souligné que l’Algérie contribue à une amélioration qualitative des relations internationales, citant comme modèle, les relations avec l’Italie. Le ministre a parlé des relations bilatérales entre l’Algérie et l’Italie, qui ont connu un grand dynamisme ces derniers temps. Ramtane Lamamra a également exposé la position de l’Algérie qui plaide pour des solutions africaines aux problèmes de l’Afrique et des solutions arabes aux problèmes du monde arabe. Selon le ministère, la session de cette année qui intervient sur fond de tensions et crises croissantes à l’échelle mondiale a été marquée par des débats autour de problématiques de portée globale, telles que l’avenir du multilatéralisme et de l’ordre mondial, les crises alimentaire et énergétique, ainsi que des questions concernant le développement durable et la protection de l’environnement.
Débat sur le multilatéralisme au CS de l’ONU mois courant
Le multilatéralisme, problématique débattue au Rome-Med, et thème récurrent dans les rencontres internationales, sera à l’ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations unies ce mois-ci.
En effet, le ministre indien des Affaires extérieures, Subrahmanyam Jaishankar, présidera un débat ouvert le 14 décembre où les États membres pourront échanger leurs idées sur les façons de « donner une nouvelle vie au multilatéralisme », avant de présider le jour suivant une séance d’information sur une approche mondiale contre le terrorisme, a fait savoir la représentante permanente de l’Inde auprès des Nations unies, Ruchira Kamboj, dont le pays assure en décembre la présidence du Conseil de sécurité.
M’hamed Rebah