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FLAMBéE DES PRIX, SPÉCULATION ET PÉNURIES : Les efforts de l’Etat face aux résistances des lobbies

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Les règles commerciales continuent à être bafouées, par les barons de l’informel et la spéculation, qui ont « réussi » non seulement à imposer leur prix mais aussi provoquer des pénuries. Le contrôle par les services concernés de la chaine de la production, vente en gros, distribution à la mise en vente aux consommateurs n’a pas « réussi » ni à neutraliser les fraudeurs, ni à freiner la flambée des prix et la pénurie de certains produits de première nécessité, à l’instar de l’huile, le lait et la semoule, rendant même les dernières augmentations dans les salaires et les retraites « caduques », car ces augmentations ont été accompagnées par une autre flambée exorbitante des prix de produits de large consommation … Face à cette situation, le président de la République annonce de nouvelles mesures
En effet, lors d’une entrevue avec des représentants de la presse nationale diffusée samedi soir le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a rappelé les acquis réalisés dans le domaine de la lutte contre la spéculation illicite qui a été criminalisée en vertu d’une loi, en sus de la réglementation des opérations d’importation et d’exportation. Concernant la lutte contre la spéculation illicite, le Président Tebboune rappellera l’existence de 160 minoteries soutenues par l’Etat qui au lieu de moudre le blé au profit du citoyen le vendent directement aux éleveurs de bétail. Le Chef de l’Etat a cité pour exemple le cas d’une wilaya « approvisionnée à hauteur 40 quintaux par mois pour chaque citoyen », au moment où « la consommation du citoyen ne dépasse pas dans le meilleur des cas 40 kg par mois », rappelant au passage la décision prise récemment relative à l’interdiction de l’exportation des produits alimentaires.

« Des stocks de blé suffisants pendant 8 mois »
Concernant le blé, le président a fait savoir que les réserves de blé en Algérie couvraient une période de huit mois. « L’Algérie possède actuellement des réserves pouvant couvrir une période de huit mois. Nous sommes à la veille de la campagne de moisson dans le Sud ainsi qu’au Nord dans deux mois », a-t-il déclaré. Rappelant que les mesures prises par l’Etat pour encourager la production agricole, en tête desquelles l’augmentation du prix d’achat des céréales et des légumineuses auprès des agriculteurs. Le chef de l’Etat a fait observer toutefois que la solution radicale pour faire face à la flambée des cours des céréales et à leur pénurie sur le marché international résidait dans l’augmentation de la production nationale. « Nous avons insisté sur la production locale de l’huile et du sucre et l’augmentation du rendement des céréales à 40 quintaux/hectare, et ce, avant même le début de la crise ukrainienne. Nous appelons et nous veillons à l’application de ces instructions pour protéger le pays des répercussions des crises étrangères », a-t-il dit. A propos des pénuries de produits de première nécessité, Abdelmadjid Tebboune a exclu que cette situation soit le résultat d’un problème de concordance entre toutes les structures existantes. « Chacune a son travail, ça n’a absolument rien à voir », a-t-il assuré. En termes de dysfonctionnements, le chef de l’État a cité celui des minoteries. Une seule wilaya, a-t-il dit, a reçu des quantités de céréales équivalentes à « 40 quintaux par habitant et par mois ».

Marché du médicament : l’Inspection générale de la Présidence enquête
Par ailleurs et concernant les pénuries et tensions qui touchent plusieurs produits de première nécessité, Abdelmadjid Tebboune a exprimé son incompréhension et révélé que les services de la présidence de la République sont en train d’enquêter. Affirmant que l’Inspection générale de la présidence de la République « est en train d’enquêter sur le pourquoi de cette pénurie qui ne devrait pas exister », soulignant qu’il ne s’agit pas de problème de financement, car « les fonds sont disponibles ». Abdelmadjid Tebboune, a exclu que cette situation soit le résultat d’un problème de concordance entre toutes les structures existantes. « Chacune a son travail, ça n’a absolument rien à voir », a-t-il assuré. En termes de dysfonctionnement, le chef de l’État a cité celui des minoteries. Une seule wilaya, a-t-il dit, a reçu des quantités de céréales équivalentes à « 40 quintaux par habitant et par mois ». Par ailleurs et concernant la pénurie des médicaments, le Président a indiqué avoir instruit l’Inspection générale pour enquêter sur les raisons de la pénurie de certains médicaments. « L’Inspection générale de la présidence de la République est en train d’enquêter sur les raisons de ces pénuries qui ne devraient pas exister », a-t-il précisé. Il a fait observer qu’il ne s’agit pas d’un problème de moyens matériels ou financiers, car « nous avons de l’argent », a-t-il dit, tout en qualifiant ces perturbations « d’anormales ».
Le chef de l’Etat a également promis de communiquer les résultats de l’enquête, une fois celle-ci terminée, rappelant que l’Inspection générale de la présidence de la République a été créée à l’effet de mener ce genre d’enquêtes. Il a fait savoir que 37 inspecteurs de la présidence de la République ont été mobilisés pour mener cette enquête. A une question sur l’existence de « lobbies » dans le secteur du médicament, le Président a indiqué avoir déjà donné des instructions pour l’importation « dans l’immédiat » de médicaments en rupture de stocks pour contrecarrer ces lobbies.

Probable remaniement ministériel
Le président Tebboune a annoncé également la possibilité d’opérer un remaniement ministériel, précisant dans ce cadre que tout remaniement ministériel doit répondre au critère de l’ «efficacité » afin de mettre en œuvre les décisions issues du Conseil des ministres et des réunions du gouvernement. Affirmant que la majorité des ministres « sont animés de bonne volonté », il a relevé que l’expérience « s’acquiert par la pratique et la persévérance. » Il a fait remarquer en revanche que certains ont « manqué » dans l’exercice de leurs fonctions, notant que le remaniement ministériel, s’il devait avoir lieu, s’effectuera « en fonction des résultats de chaque secteur », la norme étant « le taux d’application des décisions prises lors des Conseils des ministres ». Du coup, ces mesures décidées par le locataire d’El-Mouradia et ses orientations visent l’amélioration de la vie socio-économique du pays et l’allègement du poids de la chute du pouvoir d’achat, qui a été frappé davantage durant le mois sacré, qui a connu encore une fois non seulement la hausse des prix des produits de large consommation.
Ceci, alors que les ministres concernés, notamment celui du Commerce a promis bien avant Ramadhan, que les prix vont être stabilisés, allant jusqu’à assurer que la pomme de terre ne dépassera pas les 60 à 70 Da, alors que son prix n’a cessé d’augmenter jusqu’à atteindre les 180 à 200 Da, en ces derniers jours du mois sacré, outre ça la pénurie de l’huile de table et la semoule. Rappelant, que la commission parlementaire d’information sur la pénurie d’huile de table, élaboré par la commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification a tenu le département de Kamel Rezig, comme responsable en partie de la crise de pénurie de l’huile de table, et ce, à travers «l’absence de contrôle périodique, la diffusion de statistiques irréalistes». Il est reproché au ministre du Commerce et de la Promotion des exportations de prendre des décisions «improvisées», à l’image de celle visant à interdire la vente d’huile de table aux mineurs ou personnes de moins de 18 ans.
Sarah Oub.

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