Ce que l’on sait à présent, c’est que les autorités publiques s’affairent à réviser la cadre de loi pour durcir les sanctions contre les responsables derrière ces pratiques à l’origine des feux de forêt, criminalisée à présent. Maintenant, il reste à déterminer qui est le pyromane, autrement responsable d’un acte délibéré et qui ne l’est pas, ce qui relève si non de l’inconscience ou négligence. Les Algériens se souviennent toujours de l’épisode catastrophe des feux de forêt de l’été dernier. Une superficie de près de 54 000 hectares a été ravagée par les flammes, qui ont touché 18 wilayas côtières du pays. Au bilan des pertes humaines, quatre personnes ont péris sous le brasier. C’est sans compter les retombées économiques et sur l’environnement de ce phénomène. Dans le feu de l’action, au-delà des causes qui incombent aux aléas de la nature et du climat, la responsabilité humaine a été vite pointée du doigt. Des actes de pyromanies ! Quelque 27 personnes ont été interpellées par la Gendarmerie nationale qui enquêtait sur les circonstances du départ de la première étincelle qui a fait déclencher le feu. Les mis en cause ont été alors traduits devant les juridictions territorialement compétentes. Intervenu hier à s’exprimer sur la question, au micro de la Chaine 3 de la Radio nationale, le Directeur général des Forêts, Azzedine Sekrane, accuse, lui aussi, la main de l’homme qui en était à l’origine. Cependant, il refuse d’employer le terme «pyromane» au risque d’assimiler les personnes mises en causes de responsables qui ont agi délibérément. Ce qui accentuerait encore le niveau de gravité du délit alors que tout acte, volontaire ou accidentel soit-ils, est considéré de criminel du point de vue judiciaire. Certes, la main de l’homme a sévit, mais «des actes de négligence et d’inconscience ont été à l’origine des feux de forêts», a tempéré Sekrane, qui laisse entendre par là que tant que l’enquête judiciaire, qu’il dit poursuivre son travail, n’a pas encore donné ses conclusions, il serait encore tôt pour parler d’actes de pyromanie. En effet, à en croire le même responsable, les 27 personnes arrêtées sont toujours sous enquête à l’effet de déterminer leur responsabilité ou pas, directe ou indirecte, dans le déclenchement des incendies enregistrés durant l’été 2017 qui ont marqué les esprits. L’une des recommandations, en effet, de la rencontre thématique de samedi dernier à Alger, consacrée aux feux de forêt, était de durcir les sanctions dans la loi en vigueur. Un point sur lequel le responsable des Forêt est revenu au cours de son passage radiophonique.
Farid G.