En quarante-huit heures, les services de la Protection civile de la wilaya de Tizi Ouzou ont enregistré pas moins de 140 hectares de broussailles et autres plantes totalement calcinés.
C’est là le bilan le plus élevé à avoir été établi depuis le début de l’été dans la wilaya de Tizi Ouzou, faut-il le rappeler et qui a engendré une chaleur caniculaire ayant bloqué plusieurs activités routinières dans les quatre coins de la wilaya. En dehors des plages et des villes côtières de Tigzirt et Azeffoun, qui connaissent ces jours-ci le pic en matière d’affluence, les autres localités de la wilaya, sont pratiquement des villes mortes. C’est le cas, entre autres, du chef-lieu de wilaya. Quant aux services de la Protection civile, ils ont vécu ces trois derniers jours sous une grande pression. Ils ont été contraints de travailler à un rythme effréné et éreintant, sans répit, pour parvenir à mettre un terme à l’escalade des incendies de forêts s’étant déclarés dans différentes communes de manière simultanée. Les feux ayant affecté une partie de la wilaya, vendredi dernier, ont fini par contaminer d’autres régions comme c’est le cas à Akaoudj, près de Ouaguenoun, Ain El Hammam, Drâa el-Mizan, Tizi Ghennif, Yakouren, Azeffoun ainsi que dans plus d’un endroit dans le massif forestier situé à la limite entre la wilaya de Tizi Ouzou et celle de Béjaïa. Concernant les détails de ce bilan partiel, les éléments de la Protection civile de Tizi Ouzou ont révélé que pas moins de quatre-vingt hectares de broussailles ont été pulvérisés uniquement dans la seule région de Mkira, sise dans la daira de Tizi Ghennif, à trente kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Les flammes ont été particulièrement ravageuses dans le massif qui jouxte le village de Talazizt. C’est d’ailleurs dans cette région où la panique n’a pas manqué de gagner toute la population. D’autres villages de la même zone ont frôlé l’enfer. C’est le cas de Mezrara où des sources locales parlent de plus de dix hectares réduits en cendres. A Mkira, les flammes on failli même atteindre les habitations, n’eût été la mobilisation et la vigilance, aussi bien des citoyens de la région que des sapeurs-pompiers. On y signale des centaines d’arbres fruitiers détruits ainsi que des câbles électriques emportés par les flammes. D’autres régions de la même commune (Mkira) ont eu à subir les mêmes scènes comme Afir Azazna et le lieu-dit Gadhla. Quant aux autres communes de la Kabylie, on signale dix hectares de broussailles incendiés dans le village de Tala Bouafir près du chef-lieu de la commune d’Ath Yahia, à Ain El Hammam. Des sources proches de la Protection civile de Tizi Ouzou évoquent aussi cinq hectares brûlés dans la commune d’Ath Aissa Mimoun, sise à vingt kilomètres à l’est de Tizi Ouzou. Dans la commune d’Aghrib (daira d’Azeffoun), sise à trente kilomètres au nord-est de Tizi Ouzou, plusieurs hectares ont été touchés par les feux, apprend-on. De même qu’on signale environ cinq hectares ayant subi des dommages dans la commune d’Idjeur, près de Bouzeguène, à l’extrême-est de la wilaya. Il y a lieu de noter que souvent, il y a eu plus de peur que de mal, les citoyens ayant été particulièrement gagnés par la panique à la vue des flammes géantes avancer progressivement. La fumée gigantesque que dégagent les incendies en question a aussi contribué à semer la trouille chez une partie de la population. Mais les éléments de la Protection civile ont mis les bouchées doubles, et avec une dextérité remarquable, ils sont parvenus à endiguer la totalité des incendies, ayant été enregistrés depuis vendredi dernier. La preuve du savoir-faire des sapeurs-pompiers de la wilaya de Tizi Ouzou est le fait qu’aucune habitation n’a été affectée par ces incendies, de même qu’aucune victime humaine n’est à déplorer, fort heureusement. Il n’ y a eu que quelques blessés très légers.
Aomar Mohellebi