Un film documentaire sur l’artiste Hasna El Bacharia, intitulé « La Rockeuse du désert » sera projeté en avant première à Montréal (Canada) jeudi prochain au festival Vues d’Afrique et le samedi prochain a Sherbrooke également au Canada, au festival Cinéma du monde, a-t-on appris lundi auprès de sa réalisatrice Algero-Canadienne, Sara Nacer.
« La Rockeuse du désert » d’une durée d’1h 15min, tourné et mis au point sur une période de presque dix (10) années, est un portrait intime et profond de Hasna El Bacharia, pionnière des artistes Diwane », a précisée à l’APS, la jeune cinéaste qui vit actuellement au Canada. Hasna El Bacharia est « la première musicienne a? franchir les barrières sociales de cette culture, elle est un exemple pour les femmes et les inspire en se réappropriant un genre musical raditionnellement réservé aux hommes. C’est une artiste singulière qui amène les femmes à redéfinir leur rôle et à défier les normes culturelles, tout en étant une performance musicale », a-t-elle estimé. « Je suis très heureuse de pouvoir enfin dévoiler ce film tourné entre 2013 et 2018. Hasna El Becharia, est une légende nationale, une femme extraordinaire qui mérite d’être célébrée de son vivant », a encore souligné Sara Nacer. Pour cette cinéaste, « Hasna El Becharia, pionnière du Diwane au féminin, est l’héritière vivante d’un art qui s’inscrit dans le patrimoine Algérien ancestral et dont nous devons tous être fiers ». Abordant ses longues années de travail sur le film documentaire, la réalisatrice a fait savoir qu’il lui a fallu dix (10) années de tournage, en Algérie, notamment a Bechar, en Europe et au Canada, pour la réalisation de l’œuvre qui retrace aussi 20 années d’archives de Hasna El Bacharia. « Cette œuvre cinématographique, première du genre consacrée à la première femme à jouer avec virtuosité le Guembri, l’unique instrument de la musique et danse Diwane, et réservé uniquement aux hommes (Maâlem), trace l’itinéraire géographique, social et culturel de Hasna El Bacharia », a déclaré la réalisatrice.
Selon elle, le film documentaire est « sans doute une marquante contribution pour une meilleure connaissance de l’œuvre artistique Hasna ». Il s’agissait aussi de « faire connaitre le genre musical Diwane qui est un des plus important du patrimoine culturel national », a-t-elle conclu. La jeune cinéaste, Sara Nacer, a réalisé plusieurs documentaires à Montréal pour lesquels elle a réussi à décrocher des prix.