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Fenêtre africaine pour l’exportation du produit algérien : Le FCE relance le projet de la Route Transsaharienne

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Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) en collaboration avec le ministère des Travaux publics et des Transports organisent, aujourd’hui à l’hôtel El Aurassi, à Alger, une journée d’information consacrée au dossier de la logistique. Au menu de ce rendez-vous figure en particulier le gigantesque projet de la Route Transsaharienne, sur lequel il sera question de faire le point.
Une occasion pour les représentants des autorités publiques, opérateurs économiques et experts dans le domaine de se pencher sur la problématique de la logistique en Algérie. Et, de par son importance, le projet de la Route Transsaharienne reliant six pays africains subsahariens- notamment l’Algérie, la Tunisie, le Niger, le Mali, le Tchad et le Nigéria- se taillera une bonne partie dans les débats. Au plan stratégique, la fiche technique du projet donne une idée sur son impact économique pour les pays subsahariens dont l’Algérie aspire à développer ses échanges commerciaux avec ses voisins immédiats. Voire au-delà de l’espace subsaharien, puisque elle part à la conquête des marchés africains qui présentent plus ou moins d’accessibilités à ses produits. Moins compétitifs que le sont en tout cas les marchés européens.
Il faut savoir que le plus important tronçon de cette route s’étend sur 4.000 kilomètres linéaires, reliant Alger et Lagos, la plus grande ville nigériane en Afrique. Jusqu’à avril dernier, l’Algérie a achevé la réalisation de 1.600 kilomètres pour le tronçon qui traverse son territoire. Ceci, alors que les travaux concernant la partie reliant l’Algérie au Mali qui s’étend sur 200 autres kilomètres sont en cours de réalisation et attendent d’être livrés vers fin 2018. Ce sont là les dernières données, fournies avril dernier, par le Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), qui pilote et assure le suivi du projet, par la voix de son secrétaire général Mohamed Ayadi.
À rappeler que ce projet qui remonte à 1960 entame un vaste programme panafricain portant développement du réseau routier. Il compte quatre branches devant relier deux capitales maghrébines, notamment Alger et Tunis, et quatre autres villes subsahariennes, à savoir Bamako, Niamey, N’Djamena et Lagos.

Cap sur la création d’une association chargée de la logistique
Aujourd’hui, si l’Algérie remet sur le tapis le plus important projet routier en Afrique, c’est pour justement renforcer l’assise logistique pour faire écouler ses produits sur les marchés africains.
Dès sa naissance déjà, l’un des objectifs assignés à cette infrastructure routière c’était celui de désenclaver la région subsaharienne, développer ses capacités économiques et fluidifier les échanges commerciaux entre les pays qui la composent. Pour le cas de l’Algérie, qui aura à faire des économies et assurer plus de rentabilité à ses exportations, ce réseau est une fenêtre qui donnera plus de visibilité à ses produits. En pleine crise économique et dans la foulée du plan d’action portant promotion des exportations, force est de constater donc que le débat autour de ce projet n’est pas anodin. À plus forte raison que les opérateurs économiques algériens s’accordent sur le fait que les marchés africains sont à la portée de l’Algérie au lieu d’aller prospecter dans les pays européens, où la concurrence est féroce.
Pour le reste, le programme de cette rencontre devra toucher à d’autres points, tels le développement de la plateforme logistique locale, la logistique maritime ainsi que la création de la l’Association nationale de logistique.
Farid Guellil

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