Faute de moyens de ramassage scolaire à M’chedallah : des écoliers parcourent des kilomètres pour se rendre à l’école

Ils sont près d’une centaines d’élèves en bas âge, habitant au village Ath Yavrahim, qui continueront, cette année, à parcourir plus de six kilomètres en aller, retour, distance qui sépare leur village et le chef-lieu de la commune de M’chedallah, pour rejoindre les bancs de classe. En effet, qu’il pleuve ou qu’il vente, ces élèves scolarisés dans les différents établissement du chef-lieu communal sont contraint d’abord de se lever très tôt et compter sur leurs frêles jambes pour arriver à temps à l’école. La situation dure depuis la fermeture de l’unique école primaire du village qui remonte au début des années de braise, durant lesquelles les villageois étaient contraints de fuir l’insécurité qui régnait dans le village. Même si après le retour de la sécurité les villageois ont regagné leurs maisons l’école primaire en question est restée fermée pour des raisons que personne ne peut expliquer. Les habitants d’Ath Yavrahim ne cessent de saisir les administrations concernées comme la direction de l’éducation de la wilaya de Bouira, l’APC de M’chedallah et la daïra du même nom afin de trouver une solution à cette situation, en vain. D’autre part quelques parents d’élèves que nous avons abordés sur ce sujet disent qu’ils ne comprennent toujours pas à quel niveau le projet de réouverture de l’école primaire du village est bloqué. Ces derniers se demandent aussi comment se fait-il qu’aucun moyen de transport scolaire n’a été mis à la disposition de leurs bambins. Les collégiens et autres lycéens du village qui se comptent par centaine affrontent aussi la même situation que les élèves du primaire. Eux aussi sont contraints de se lever très tôt et dégourdir leurs jambes pour se rendre à l’école et surtout arriver à temps. Ces derniers sont aussi scolarisés dans les différents CEM et Lycées implantés au chef-lieu de la commune.Il convient de souligner en outre que le village d’Ath Yavrahim, qui abrite une centaine de famille et qui compte parmi les plus anciens villages de la commune de l’ex-Maillot, actuellement M’chedallah, ne compte en matière d’infrastructures étatiques, en plus à la dite école primaire abandonnée qu’une salle de soins. Les jeunes et moyens jeunes du village sont privés d’infrastructures de jeunesse. Un terrain situé à la sortie du village a été récemment aménagé en stade de football. En attendant que les autorités compétentes se penchent sur la situation d’abandon dans laquelle laissé le plus vieux village de M’chedallah, les villageois doivent prendre leur mal en patience et espérer des jours meilleurs.
Omar Soualah