Quatorze stations d’épuration des eaux usées domestiques ont été implantées sur le territoire national, fonctionnant avec un nouveau procédé biologique, a-t-on appris mercredi du gérant de l’entreprise Envirostep, première société algérienne à garantir et utiliser cette technique.
Développé par une entreprise canadienne appelée «Advenced Enviroseptic», le nouveau procédé fonctionne en respectant en permanence huit conditions, sans avoir besoin d’énergie, de maintenance ou de produits chimiques et sans produire de boues, ni de bruit, ni d’odeur, a précisé à l’APS le directeur de l’entreprise, Saheb Noureddine, en marge du dernier jour de la 9e exposition internationale sur l’industrie pétrolière et gazière en Afrique du Nord (NAPEC 2019). «C’est un procédé biologique passif et autonome par répondage bactériologique. Il fonctionne tout seul sans l’intervention humaine. Il ne fait que reproduire de manière très efficace les phénomènes épuratoires naturelles des eaux», a-t-il expliqué, ajoutant «c’est des bactéries humaines qui sortent de nos déchets qui viennent s’installer dans nos tuyaux de la station qui devenant un bon foyer pour les bactéries». Le principe de fonctionnement consiste à faire transiter les eaux usées à travers une fosse septique correctement dimensionnée pour les besoins de la cause, puis distribuer les eaux usées dans un réseau de conduites Advanced Enviroseptic enterrées dans le sol, dans un lit de sable filtrant.
Les eaux ainsi traitées s’infiltrent directement dans le sol ou selon les exigences du client, collectées en partie inférieure à travers un réseau de drain et une géomembrane étanche.
Les eaux issues d’un tel système sont traitées à 116%, Elles sont donc excellentes pour l’irrigation de terres agricoles ou de potagers ou même pour une utilisation de nettoyage de VRD, a-t-il fait savoir. Les terrains où sont implantées les stations d’épuration sont récupérables. Des jardins ou des stades de football peuvent être réalisés sur ces terrains. Le procédé est agréé aux Etats Unis, au Canada et en Europe. Il est couramment utilisé en Amérique du Nord depuis l’année 2000. Beaucoup de projets d’installation de stations d’épuration avec cette technique sont en perspective. «Nous avons installé une station d’épuration première du genre au niveau d’une station de service Naftal à Tamezgida (Blida), au niveau de l’autoroute Est-Ouest d’Alger vers l’Ouest du pays et ça marche très bien depuis 2 ans sans aucun problème.
On est en train d’installer une autre station dans le sens inverse de l’autoroute vers Alger», a-t-il encore souligné.
Une coopération avec les autorités concernées chargées de l’eau est vivement souhaitée, selon le responsable de cette entreprise représentante exclusive en Algérie de la compagnie cannadienne créatrice de ce procédé, soulignant qu’une telle coopération permettra «d’économiser des sommes collosales destinées aux STEP mécaniques classiques».
