Dans le cadre de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», l’Association de protection de la nature et de l’environnement, APNE, a organisé, durant deux jours une rencontre nationale sur «l’environnement et le développement», au niveau du Centre national de formation spécialisée, CNFPH, de Constantine. C’est sous le thème «Notre développement, c’est notre environnement» que cette rencontre a vu la participation d’associations et autres organismes amis de la nature venus de 23 wilayas, ainsi que des enseignants universitaires et des écologistes. Selon les informations recueillies, ces deux journées d’étude ont été initiées en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Constantine ainsi que la Fédération nationale de l’environnement dans l’optique d’un échange d’idées et d’expériences ayant trait à la protection de la nature, qui doit être incluse dans les politiques de développement local. Ainsi, les défis d’ordre écologique, posés actuellement au niveau aussi bien des pays arabes que du reste du monde et les voies et moyens de lutte contre toutes les formes de pollution qui portent atteinte à l’environnement ont été passés en revu par les intervenants. La manifestation a été marquée par plusieurs activités en plus des conférences, à l’exemple de stands d’exposition montrant les diversités des différentes wilayas en matière d’environnement, leurs bilans des actions de lutte contre la pollution entreprises dans la protection de la nature. En tout cas, il faut admettre que beaucoup reste à faire en matière de lutte contre la pollution, même si l’association pour la protection de la nature et de l’environnement (APNE) reste toujours active sur le terrain et son but primordial demeure la sensibilisation des citoyens de la nécessité de protéger l’environnement de toute forme d’agression et pollution générée par l’homme.
Dans l’absolu, l’initiative reste très louable dans la mesure où en matière de protection de la nature et de l’environnement il faut l’engagement de tout le monde. Reste que cette association avec ses moyens du bord se démène sur tous les fronts pour faire inculquer cette culture environnementale qui nous fait encore défaut malheureusement. Et dire que la biodiversité dans son sens le plus large signifie la vie, alors que de nos jours l’extinction de nombreuses espèces végétales et autres animales entre dans un processus de dégradation tous azimuts de l’environnement et de la nature par ce qu’on appelle la biotechnologie, où l’homme demeure le seul responsable de son autodestruction à long terme si la tendance actuelle est maintenue. La biodiversité c’est aussi l’agriculture où 90% de l’alimentation de la population mondiale sont constitués de blé, de maïs et de riz, alors que celle-ci est en train de décliner par l’activité immodérée de l’homme.
Les grandes forêts qui ont mis des millions d’années pour se développer sont en train de disparaitre, ravagées par les feux et autres actions de l’homme. À titre d’exemple un arbre procure de l’oxygène pour cinq personnes, d’autant plus que l’oxygène que nous respirons vient des forêts et des océans qui absorbent le carbone et émettent de l’oxygène. C’est dire l’importance du couvert végétal et la plantation des arbres doit être la priorité de tout un chacun. Ce qui revient à dire que la perdition de la biodiversité influe négativement non seulement sur les économies des pays mais aussi sur la santé des populations. Sur le même volet, il est encore indiqué qu’à titre comparatif le taux d’extinction des espèces est devenu 100 fois supérieur au taux naturel d’extinction. Autrement dit l’avenir de la planète « terre » dépendra de ce qu’on va faire aujourd’hui.
Notre pays qui est signataire de la Convention de la biodiversité à laquelle ont adhéré 193 États, doit établir des plans d’action à l’échelle nationale au niveau des wilayas et des communes, et établir des campagnes de sensibilisations continues pour la protection de l’environnement et de la nature, et pour enfin inculquer une nouvelle culture environnementale, où planter un arbre devient un reflexe naturel. C’est de cette manière qu’on peut inverser cette tendance pour ne pas hypothéquer l’avenir des générations futures. Le maintien de la biodiversité est une composante essentielle du développement durable. Alors, dans ce contexte précis, pourra-t-on un jour se doter d’un plan d’action local pour préserver notre environnement qui demeure menacé par les diverses actions de l’homme ?
Mâalem Abdelyakine