Le ministre de l’Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, a présidé hier matin les travaux de la Conférence nationale des universités. En marge de l’installation du Conseil national pour l’évaluation de la recherche scientifique et technologique, le ministre a rappelé que toutes les conditions pédagogiques et sociales ont été réunies pour l’accueil des nouveaux bacheliers. Le ministre veut faire de l’université algérienne une université développée à l’image des universités du monde. Il s’est dit convaincu que l’université algérienne se taillera une place parmi les universités internationales de renom grâce aux compétences scientifiques qu’elle recèle et aux potentialités énormes mises à disposition par l’État. Hadjar a mis en exergue le processus de mise en place de l’Académie algérienne des sciences et des technologies. Cette institution concourt au développement des sciences et de leurs applications, et conseille les autorités gouvernementales en ce domaine reconnu majeur, dans un monde en évolution permanente, où sciences et techniques jouent un rôle économique et social de plus en plus déterminant, dans un environnement international marqué par l’explosion des connaissances et un essor technologique sans précédent. Elle est composée de 46 membres, dont 40 issus de différents établissements d’enseignement supérieur en Algérie et 6 issus de la communauté algérienne établie à l’étranger. D’autre part, Hadjar a évoqué le phénomène du plagiat scientifique au niveau des universités algériennes. Selon lui, le phénomène du plagiat dans la recherche scientifique demeure minime dans les universités algériennes par rapport à d’autres pays. Àcet effet, il a souligné que le secteur déployait de grands efforts en vue de lutter contre ce phénomène, à travers notamment la prise de mesures préventives et répressives. D’autre part, Hadjar a cité l’obligation pour ces chercheurs de déposer leurs recherches avant et après la soutenance, outre la création d’un portail électronique consacré à la publication et la diffusion des recherches scientifiques pour leur assurer un lectorat plus large et limiter les tentatives de plagiat. D’autre part, l’ouverture de l’université algérienne à l’international aux fins d’améliorer le niveau de la formation, le ministre a cité les accords conclus entre l’Université algérienne et de grandes universités étrangères, visant à tirer profit de leurs expériences et expertise en matière de formation technologique et scientifique. Par ailleurs, le même responsable a souligné la nécessité de travailler à l’émergence de pôles d’excellence au niveau de l’université algérienne. Pour le premier responsable du secteur, l’amélioration de la qualité d’enseignement ne repose pas seulement sur l’ouverture de nouvelles structures universitaires. Selon lui, il s’agit d’améliorer les conditions et la qualité de formation dans les établissements universitaires. Il a également relevé que l’évaluation du système exige la participation de toutes les composantes de la famille universitaire (organisations estudiantines, étudiants, enseignants et acteurs socioéconomiques). Hadjar a précisé que ce système constitue un procédé utilisé par les États pour améliorer le rendement de l’université. D’autre part, il a souligné la nécessité d’actualiser les programmes de l’université afin qu’elle puisse accompagner le progrès scientifique, d’une part, et le développement de la société d’autre part, soulignant l’importance d’associer les acteurs socioéconomiques aux conseils d’administration de l’université pour définir les critères à remplir par les diplômés universitaires. Par conséquent, Hadjar a annoncé l’organisation d’une conférence nationale d’évaluation du système LMD fin 2015. Ce système mis en place en Algérie en 2004 sera mis en exergue pour remédier à ses carences et renforcer ses aspects positifs. Par ailleurs, l’Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l’audiovisuel (ISMAS) enseignera suivant le système Licence-master-doctorat (LMD). L’annonce a été donnée jeudi, à Alger, par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. Celui-ci a précisé que l’accord a été obtenu auprès du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Selon le ministre, l’application du système LMD à l’ISMAS constitue un premier pas vers le règlement des problèmes des diplômes au sein des autres écoles et instituts de formation artistique et culturelle en Algérie.
Lazreg Aounallah