Alors que les opérations de recrutement sont gelées dans d’autres secteurs en application au plan de rigueur du gouvernement, les secteurs de l’enseignement supérieur et de l’éducation nationale n’en sont pas concernés. En effet, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, a indiqué, mardi, que près de 6 000 postes d’enseignants et d’agents administratifs et techniques seront ouverts pour pourvoir à l’encadrement des infrastructures universitaires prévues à la rentrée 2015-2016. «Le gouvernement nous a donné la possibilité d’employer plus de 3 000 enseignants et presque de 3 000 agents administratifs et techniques pour faire fonctionner les nouvelles infrastructures universitaires», a expliqué le ministre, à l’issue d’une visite d’inspection aux projets de son secteur à Alger. «En application des orientations du président de la République et des recommandations du Premier ministre, la cadence de recrutement dans le secteur de l’Enseignement supérieur est maintenue et suivra son cours selon la programmation retenue», a-t-il assuré. Ce recrutement, gelé dans d’autres secteurs en application du plan de rigueur du gouvernement pour faire face à la chute brutale des prix du pétrole, est nécessaire dans la mesure où le ministère compte recevoir, dès octobre prochain, entre 350 000 et 360 000 nouveaux bacheliers qu’il faut encadrer à l’université. Le nombre élevé des bacheliers attendus est le résultat de la réforme dans le secteur de l’éducation nationale durant l’année scolaire 2003-2004 où les élèves de fin de cycle primaire (5e et 6e) ont accédé en même temps à l’enseignement moyen. «Cette année, un grand nombre de bacheliers arrivera à l’université. À cet effet, le gouvernement a pris des dispositions pour que la rentrée universitaire 2015 soit préparée à l’avance de manière à avoir le temps nécessaire pour prendre toutes les précautions », a indiqué Mebarki. De son côté la ministre de l’éducation nationale, Nouria Benghebrit, qui s’est exprimée sur les besoins de son secteur pour la rentrée 2015-2016, a annoncé un seuil minimal de 7 000 postes. Elle indiqué que ces 7 000 postes d’enseignants sont à pourvoir au titre de la prochaine rentrée scolaire, et le chiffre est appelé à croître une fois que les besoins auront été définis avec précision matière par matière et wilaya par wilaya. Benghebrit a ajouté que des séminaires régionaux sont actuellement organisés pour déterminer avec précision ces besoins avant l’annonce officielle de la date du concours de recrutement, prévu au mois de mars. Sur le choix du mois de mars pour l’organisation du concours, la ministre a fait savoir qu’il était motivé par le souci de laisser le temps à la Fonction publique d’examiner minutieusement les dossiers des postulants de sorte à ce que la liste annoncée soit sans appel. Après avoir souligné que le secteur de l’Éducation nationale comptait recruter, à court et long terme, des enseignants diplômés des Écoles normales supérieures, Benghebrit a insisté sur l’intérêt accordé par son département à la qualité de la formation dispensée à ces enseignants avant l’exercice de leur métier.
Ania N. C.
Ancien professeur d’université, classée 1ère par la Commission nationale, qualifiée dans 5 sections de sciences physiques, cherche un poste de professeur associé en sciences physiques, analytiques ou pharmaceutiques ou de l’environnement mais n’arrive pas à l’avoir et pourtant, le pays manque de scientifiques hautement diplômés et rang magistral.