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Énergies renouvelables : Une production de 22 000 MW d’électricité d’ici à 2030

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Il faut rappeler que l’Algérie a mis en place un programme ambitieux de développement des énergies renouvelables, afin de promouvoir l’efficacité énergétique. Ce programme se penche sur une stratégie axée sur le développement et l’expansion de l’utilisation des ressources inépuisables, comme l’énergie solaire, pour diversifier les sources d’énergie et préparer l’Algérie de demain.

Rachedi Menadi, directeur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, a été, hier, l’invité de la Chaîne 3. Ces énergies, pour qui sont aujourd’hui au cœur des débats, font face à l’instabilité des marchés des énergies fossiles. Ainsi, les énergies renouvelables vont-elles permettre d’assurer la sécurité et la transition énergétique? Selon Menadi, celle-ci est basée essentiellement sur cet avènement massif des énergies renouvelables. Il a dressé un tableau historique depuis le XIXe siècle pour mettre en exergue les différentes phases ayant contribué à leur développement. Selon lui, il y avait une ère que l’on nommait l’ère du bois qui a été suivie de celle du charbon. Avec la découverte des hydrocarbures fossiles, le passage de chaque phase à une autre a été suivi d’une transition énergétique. Selon Menadi, l’Algérie est en train de vivre la 3e transition énergétique. L’intervenant a précisé que le modèle de consommation que nous avons vécu de par le passé, durant les dernières soixante années, va changer par rapport à la consommation de l’électricité qui est le premier énergétique mondial par excellence. Ce service énergétique va être produit par les énergies renouvelables, y compris l’éolienne et la biomasse, et principalement l’hydraulique.
D’autre part, il dira que l’Algérie a fait un dommage collatéral, avec l’utilisation massive des hydrocarbures, par rapport à l’épuisement de toutes les ressources fossiles. Il y avait donc un impact sur l’environnement et sur le climat. On s’aperçoit qu’il y a une ressource plus propre et pérenne. Interrogé sur la transition si elle a un coût sur le développement et sur notre consommation, Menadi a répondu que la transition a plusieurs coûts inhérents à la transition elle-même, mais il y a aussi des coûts externes qui se traduisent par les coûts d’investissement que l’État est amené donc à consentir pour réussir cette transition. Préalablement à cela, il faudrait que les politiques du pays prennent conscience qu’on est dans la transition. Dans cette politique énergétique, il existe plusieurs axes qu’il faut développer en parallèle. À travers le monde, les énergies renouvelables atteignent plus de 26% de la capacité mondiale en hausse de 8,5% et fournissent pratiquement 21,7% de l’électricité mondiale représentant des chiffres qui sont en croissance et qui pourraient atteindre 30% d’ici 2030. À ce rythme, peut-on considérer qu’avec leur généralisation elles vont permettre une maîtrise à long terme des prix de l’énergie ? À cela, Menadi a précisé que les énergies renouvelables présentent le plus grand potentiel de réduction des coûts. Par conséquent, il y a lieu de rappeler que le programme d’énergies renouvelables va répondre aux besoins intérieurs de l’électricité devant générer plusieurs milliers d’emplois directs et indirects. Aujourd’hui, les besoins énergétiques de l’Algérie sont remplis presque exclusivement par des hydrocarbures, principalement le gaz naturel. Les autres formes d’énergie sont mobilisées que lorsque le gaz naturel ne peut être utilisé. L’extension à long terme de la tendance nationale de la consommation d’énergie peut affecter l’équilibre offre-demande existante pour cette source d’énergie. Le niveau des volumes du gaz naturel, produit du marché intérieur, serait de 45 milliards de m3 en 2020 et 55 milliards de m3 en 2030. D’autres volumes du gaz naturel sont destinés à l’exportation pour aider à financer l’économie nationale. La consommation d’électricité devrait atteindre 75 à 80 TWh en 2020 et 130 à 150 TWh en 2030. L’intégration massive de sources renouvelables dans le mix énergétique représente un défi majeur pour la préservation des ressources fossiles, la diversification des systèmes de production d’électricité et de contribuer au développement durable. Toutes ces considérations justifient la forte intégration, aujourd’hui, des énergies renouvelables dans la stratégie à long terme, tout en accordant un rôle important aux économies d’énergie et à l’efficacité énergétique. Ce dernier aspect conduira, à travers un contrôle adéquat de la vitesse à laquelle la demande est de plus en plus exigée, à de meilleurs investissements nécessaires aux besoins en énergie. Sur la période 2016-2020, quatre centrales solaires thermiques avec stockage d’une puissance totale d’environ 1 200 MW devraient être mises en service. Le programme de la phase 2021-2030 prévoit l’installation de 500 MW par an jusqu’en 2023, puis 600 MW par an jusqu’en 2030. Par ailleurs, des études seront menées pour détecter les emplacements favorables afin de réaliser d’autres projets sur la période 2016-2030 pour une puissance d’environ 1 700 MW. Le PNER, adopté par un Conseil des ministres en mai 2015, prévoit une production, d’ici à 2030, de 22 000 MW d’électricité de sources renouvelables, notamment solaire et éolienne, destinée au marché intérieur, en plus de 10 000 MW supplémentaires à exporter.
Lazreg Aounallah

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