Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a annoncé le lancement de plusieurs projets dans le domaine minier dans le cadre des efforts de diversification de l’économie nationale. Dans un entretien accordé au site «Algérie Maintenant», publié dimanche, Arkab a indiqué que le Groupe (Manadjim Al-Djazaïr) (MANAL) ambitionnait de lancer plusieurs projets dans différentes wilayas du pays. Il s’agit, a-t-il cité, du projet de bentonite à Hammam Bougrara à Maghnia (Tlemcen), du projet de dolomite à Teioualt (Oum El-Bouaghi), du projet de carbonate de calcium à Sig (Maskara), du projet de diatomite dans la même zone, du projet de feldspath à Aïn Berber (Annaba), et le projet de baryte à Koudia Safia (Médéa), en plus du projet de chlore et ses dérivés, en partenariat entre le groupe (Gipec) et (Enasel), actuellement au stade de maturité. À travers ces projets, le département de l’énergie et des mines tend notamment à réduire la facture d’acheminement de ces matériaux de l’étranger, qui coûtent annuellement au Trésor public des sommes vertigineuses, et à exporter le surplus de certains matériaux, lit-on dans l’article. Ces projets s’ajoutent au projet intégré de phosphate, le fruit d’un partenariat entre la société Asmidal (filiale de Sonatrach), le Groupe MANAL et deux sociétés chinoises avec un investissement de l’ordre de 7 milliards Usd (sans compter les projets d’infrastructures connexes, estimés entre 5 et 6 milliards Usd). Sont prévus, dans le même cadre, le projet de mine de fer à Ghara-Djebilet (Tindouf) et le projet d’exploitation de gisements de zinc et de plomb à Oued Amizour (Béjaïa). S’agissant du projet de phosphate intégré, Arkab a expliqué qu’il avait atteint un stade suffisant de maturité. Sa réalisation sera accompagnée d’un autre projet dans la région de l’El Aouinet (Tébessa) relatif à la fabrication de produits de phosphate, qui fera de l’Algérie l’un des principaux producteurs et exportateurs d’engrais phosphatés au niveau international, a-t-il affirmé. La production du projet l’El Aouinet devrait démarrer en 2023, selon le ministre, qui prévoit un chiffre d’affaires annuel de 260 millions de dollars. À noter qu’outre ces projets, il est prévu de doubler la production d’or et d’argent durant l’année en cours, selon le ministre. Au regard des projets mentionnés, « on peut dire que l’Algérie avance à pas sûrs vers le leadership au niveau continental dans le secteur des mines », a-t-il assuré.
Vers la conversion locale de 50 % des hydrocarbures
Répondant, par ailleurs, à une question concernant les investissements de Sonatrach, le ministre a expliqué que le montant alloué au programme d’investissement du groupe en Algérie, durant la période 2022-2026, avoisine 39 milliards de dollars, dont 70% pour le secteur de l’exploration et de la production (27 milliards de dollars) et 20% pour le raffinage et la pétrochimie (8 milliards de dollars). Ce programme comprend plusieurs projets structurants d’envergure mondiale, dont certains sont en cours de réalisation ou à l’étude, a-t-il précisé. Dans ce cadre, il a souligné que la valorisation des ressources en hydrocarbures constitue l’une des priorités du secteur, qui vise à convertir plus de 50% de la production primaire d’hydrocarbures, contre 32% actuellement. Concernant les projets de Sonelgaz à l’étranger, le ministre a affirmé que le groupe est actuellement en pourparlers avec plusieurs pays africains pour renforcer la coopération dans le domaine de la distribution d’électricité et de gaz, qui se sont soldés jusqu’à présent par la signature de protocoles d’accord avec des entreprises opérant dans le secteur de l’électricité dans plusieurs pays, dont la Libye, la Mauritanie et la Guinée équatoriale.
Ania Nch