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Endettement extérieur : Ouyahia dit non

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Encore une fois, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a réitéré ses appréhensions sur la crise financière que traverse le pays.

D’un côté, il invite l’opposition à proposer des solutions à même de transcender ce contexte difficile. De l’autre, il tente d’attirer l’attention des Algériens sur les conséquences «dangereuses» des recommandations faites par le FMI. Et lesquelles, si elles venaient à être adoptées, elles remettraient en cause jusqu’au caractère souverain de l’économie nationale, a mis en garde l’ex-chef du gouvernement. En revanche, l’actuel directeur de cabinet de la présidence de la République a soutenu le gouvernement dans son action que la mise en œuvre de son nouveau modèle économique qui est basé sur la création de la richesse par le moyen de diversification de la production nationale. Une feuille de route qui passe par l’intensification de l’investissement à travers l’encouragement du partenariat public/privé dans les secteurs à forte valeur ajoutée. Telle est la solution «souveraine» qui représente l’alternative aux recommandations émises par le FMI (Fonds monétaire international). Un défis réalisable pour peu qu’il y’ait «un sursaut national» engageant toutes les parties, a préconisé Ouyahia, avant-hier, à l’occasion de l’ouverture des travaux du conseil national du RND dans sa 2e session en l’état depuis le dernier congrès de mai dernier. Pour convaincre de ses propos sur la «dangerosité» de l’option FMI, il a puisé dans la réserve du passé pour conseiller le gouvernement, à ce titre, à tirer les leçons de l’expérience des années 90, lors desquelles l’Algérie avait subi le «diktat des créanciers». En effet, l’ajustement structurel imposé par le FMI au début de cette période portait sur des mesures rigoureuses qui n’ont pas été sans impacter la vie socioéconomique du pays, avec en prime une dette cumulée qui s’élevait au fil des années à quelque 20 milliards de dollars.
Ainsi, à même d’éviter de se faire étriquer encore une fois par l’institution de Bretton Woods, dont un probable emprunt induirait la mise à sac l’économie nationale, faut-il encore aller dans «la mise en œuvre des décisions souveraines pour le dépassement des effets de la crise financière actuelle sur le pays», a suggéré l’instance du RND, hier, à la clôture des travaux du deuxième jour de cette rencontre. D’autre part, en dépit de l’affaissement continu des réserves du trésor public, Ouyahia reste optimiste quant à la possibilité d’aller vers une économique croissante. Et pour cause, pour le patron de la deuxième force politique, le remboursement de la dette extérieure de l’Algérie décidée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, constitue un «atout» pour relever le défi. Le SG du RND en veut pour preuve à l’opportunité de cette «marge de manœuvre», pour ainsi dire, le nombre «croissant» des investissements industriels en cours et les projets conclus en la matière, dont il relève son satisfécit.
Enfin, Ouyahia est attendu aujourd’hui pour s’exprimer sur des questions d’actualité, au courant d’une conférence de presse qu’il animera au siège de son parti à Ben Aknoun.
Farid Guellil

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