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ENCORE UNE AFFAIRE DE MIGRANTS SUBSAHARIENS CIBLÉS PAR DES TIRS DE SOLDATS MAROCAINS : Plus jamais d’impunité pour les crimes du Makhzen

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Pour s’offrir la bénédiction de certains pays européens, notamment ceux du sud, le Maroc s’est fait le gendarme et le chien de garde prêt à commettre les pires crimes pour arrêter le flux de migrants subsahariens vers le nord de la méditerranée. Il faut savoir que pour acheter le soutien de Pedro Sanchez à son plan d’autonomie du Sahara occidental, le Maroc avait offert ses services pour juguler le flot de migrants vers les enclaves espagnoles de Ceuta et Mellila. L’opinion publique internationale a encore en mémoire le drame de juin dernier quand plus d’une trentaine de migrants subsahariens avaient perdu la vie en tentant de pénétrer dans l’enclave de Ceuta. Ces derniers ont été massacrés par les policiers et les gendarmes marocains qui avaient usé de brutalité et même de tirs à balles réelles pour arrêter les migrants subsahariens. À ce jour l’enquête, ouverte par les autorités espagnoles a mis en cause les services de sécurité marocains, mais curieusement à ce jour ses conclusions tardent à être rendues publiques au grand dam des ONG internationales qui continuent de réclamer justice. Il y a quelques jours, les autorités espagnoles ont ouvert une enquête suite à des informations faisant état de victimes parmi un groupe de migrants subsahariens, visés par des tirs de soldats marocains alors qu’ils tentaient d’atteindre les îles Canaries depuis l’Afrique. « Nous enquêtons », a déclaré une source policière espagnole, citée par l’agence Reuters, après des informations faisant état de morts et de blessés. Selon cette source, des migrants ont indiqué que les forces marocaines ont ouvert le feu sur plus de 40 d’entre eux alors qu’ils tentaient de monter sur un canot tôt mardi dernier. Le groupe a réussi à partir et a finalement été récupéré à 21 km au sud de la Grande Canarie, à 21 heures jeudi soir lors d’un sauvetage au cours duquel ont été utilisés des hélicoptères et des patrouilleurs espagnols, ont indiqué des responsables des îles Canaries. Sitôt sauvés, ces migrants ont déclaré aux sauveteurs qu’ils étaient partis de la ville de Boujdour, dans le Sahara occidental occupé, à 200 milles marins au sud des îles Canaries. Parmi le groupe de migrants (32 hommes, neuf femmes et une fille), trois d’entre eux avaient besoin de soins médicaux, dont une femme enceinte, un autre malade et une troisième personne avec un traumatisme à la jambe, probablement dû à une blessure par balle, a indiqué une source policière. Ce énième incident commis par les services de sécurité du commandeur des croyants a poussé la responsable de l’association caritative Walking Borders, qui recense les migrants disparus en mer, Helena Maleno, a déclaré que les survivants restés au Maroc lui avaient dit par téléphone que des soldats d’une patrouille anti-migration avaient tiré jusqu’à quatre coups de feu sur le bateau alors qu’ils embarquaient, touchant un jeune homme malien au cou. Lui emboîtant le pas, une conseillère en matière de migration auprès du gouvernement des îles Canaries, Txema Santana, a confié à Reuters que les migrants avaient déclaré à la Guardia civile espagnole que deux personnes sont mortes tuées par des coups de feu tirés par un « poste de contrôle anti-migration » avant de quitter le Maroc. « Les migrants nous ont dit qu’il y avait deux personnes qui étaient mortes sur la traversée et que leurs corps avaient été jetés par-dessus bord », a affirmé à l’agence Reuters Jose Antonio Rodriguez Verona, chef de l’équipe d’urgence de la Croix-Rouge aux îles Canaries. Cela prouve que le Maroc est décidé à se faire le chien de garde de certains pays européens qui lui ont offert leur soutien dans son plan d’occupation du Sahara occidental. Cela apporte plus de lumière sur l’attitude de la France, ou encore de l’Espagne, qui ont foulé aux pieds la légalité pour soutenir le Makhzen et ses pires crasses pour se prémunir contre une arrivée massive de migrants et rendre étanche leurs frontières sud. Mais les crimes de police et la gendarmerie royale du Maroc ne resteront pas impunis car, des ONG et des organisations de défense des droits de l’Homme ont décidé de ne pas se taire pour que les crimes contre l’humanité, commis par Rabat et ses alliés ne restent pas impunis.
Slimane B.

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