Dans son allocution d’ouverture des travaux de la 20e session de la Réunion des ministres des Affaires étrangères des pays africains-pays nordiques, qui a commencé hier au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a évoqué la situation tragique que vit le peuple palestinien dans les territoires palestiniens occupés, notamment dans la bande de Ghaza assiégée, condamnant les bombardements, au su et au vu de tous, faisant fi des règles humanitaires et des lois internationales ».
Il a, à cet égard, réaffirmé l’entière solidarité de l’Algérie avec les frères palestiniens, réitérant son appel à la communauté internationale pour un élan de soutien « urgent en faveur des opprimés et des persécutés, pour mettre fin à cette agression et œuvrer à la relance du processus de paix en vue de permettre au peuple palestinien d’établir son État indépendant sur les frontières de 1967 avec El Qods pour capitale ». L’Algérie appelle également, a souligné Ahmed Attaf, à « ne pas nier les faits irréfutables présentés devant la communauté internationale » à savoir que ‘ »la Palestine est occupée, qu’il y a sur ce territoire des droits légitimes que l’on ne peut contester et que le peuple de ce pays revendique ses droits légitimes conformément à ce que prévoit la légalité internationale en sa faveur de manière claire, ferme et sans aucune équivoque ». Ahmed Attaf a également parlé de la cause du peuple sahraoui toujours sous occupation. Il a réaffirmé, à ce propos, le soutien de l’Algérie au peuple sahraoui frère, attaché à son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination, au recouvrement de ses terres spoliées et au parachèvement du processus de décolonisation en Afrique. Il a rappelé que la région du Sahel souffre des retombées de la pauvreté, de l’insécurité et de l’instabilité, suite aux nombreux changements inconstitutionnels mais cela n’entame en rien la volonté de mon pays de concourir à les surmonter par des moyens qui servent l’intérêt de la région en particulier et du continent en général.
Ahmed Attaf a également rappelé l’accentuation des conflits armés, l’exacerbation de la crise climatique mondiale, face à la recrudescence des menaces terroristes transfrontalières et transnationales, l’élargissement du fossé de développement entre les pays pauvres et les pays riches, et l’aggravation des épidémies et des catastrophes naturelles. Il a réitéré l’impératif de recourir à une réforme de l’ordre mondial pour mettre fin à la marginalisation des pays en voie de développement, à leur tête les pays africains, lors de la prise des décisions internationales, de manière à garantir « l’établissement de relations internationales équilibrées sur les plans économique et politique, des relations répondant aux aspirations de l’humanité toute entière ». Au début de son allocution, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a mis en exergue les valeurs de dialogue qui sous-tendent le mécanisme de coopération et de concertation entre les pays d’Afrique et les pays nordiques, rappelant les plaidoyers du Président Abdelmadjid Tebboune, en faveur de la promotion de ces valeurs en tant que « meilleurs instruments pour la consolidation de la solidarité, de la coopération et de la cohésion face aux défis actuels ». Par ailleurs, dans le cadre de la Réunion des ministres des Affaires étrangères des pays africains-pays nordiques, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a reçu, lundi à Alger, son homologue tunisien, Nabil Ammar, avec lequel il a passé en revue les développements de la situation dans les territoires palestiniens occupés, sur fond de la poursuite des agressions sionistes contre la bande de Ghaza assiégée », selon un communiqué du ministère. Les deux ministres ont échangé « les vues sur les réactions internationales et régionales et les efforts diplomatiques déployés pour mettre un terme à cette agression barbare et revitaliser le processus de paix au Proche-Orient ».
La communauté internationale doit protection aux Palestiniens
La veille, la position de notre pays a été réaffirmée, dans un communiqué de la présidence de la République sanctionnant les travaux de la réunion du Haut Conseil de Sécurité présidée par Abdelmadjid Tebboune et qui était consacrée à cette situation.
« Après avoir passé en revue la situation tragique du peuple palestinien frère et les génocides systémiques commis par les forces d’occupation dans les territoires palestiniens occupés, l’Algérie réaffirme son rejet de ces opérations menées contre des civils sans défense, et sa pleine solidarité avec le peuple palestinien frère, convaincue en cela que la solution radicale ne réside pas en les génocides, ni en les déplacements massifs, mais plutôt en l’établissement de l’État de Palestine avec El-Qods pour capitale, sur les frontières de juin 1967″, a fait savoir le communiqué. L’Algérie appelle la Communauté internationale à « assumer ses responsabilités, notamment le Conseil de sécurité, en vue d’assurer la protection des civils palestiniens sans défense », conclut la même source.
M. R.