La situation du secteur immobilier en Algérie, durant le deuxième trimestre de 2018, demeure solide en dépit du ralentissement général de la croissance économique du pays. C’est ce qui ressort de l’analyse réalisée par le site internet Lkeria spécialisé dans les annonces immobilières de location et de vente, en se référant aux données de l’Office national des statistiques (ONS).
L’analyse qui prend en considération trois facteurs essentiels, en l’occurrence : le BTPH, la production nationale des matériaux de construction ainsi que les services non marchands dits affaires immobilières, révèle que « la situation du secteur immobilier algérien demeure solide en dépit du ralentissement général de la croissance économique du pays au deuxième trimestre 2018 qui s’est statuée à 0,7% par rapport à la même période de l’année 2017 ».
Dans le détail, l’analyse a révélé que « le secteur du BTPH, après avoir connu un taux de croissance de +4,8% durant le 1er trimestre 2018 a enregistré un léger ralentissement avec une croissance de +3,1% au 2éme trimestre 2018, mais qui reste de loin supérieure au taux enregistré durant le 2ème trimestre 2017 qui a atteint 1,9% ». Pour ce qui est du secteur des matériaux de construction, l’analyse a précisé que celui-ci a « enregistré une croissance de valeur ajoutée de l’ordre de 3,2%, en déclin par rapport aux performances exceptionnelles enregistrées durant le 1er trimestre 2018 qui ont atteint un taux de croissance de 11,3% et le taux de 8.2% enregistré durant le 2éme trimestre de 2017 ». Le site Lkeria.com a précisé que cette baisse spectaculaire de croissance est liée à la situation de la filière ciment et brique qui a atteint la saturation. Pour les rédacteurs de l’analyse, cette situation sera accentuée davantage avec l’entrée en production de plusieurs cimenteries qui vont porter la capacité de production de ciment de l’Algérie de 25 millions de tonnes en 2017 à 40 millions de tonnes en 2020. Ceci étant, le site Lkeria ne manque pas de rappeler que l’ensemble des besoins nationaux sont estimés à 26 millions de tonnes. S’agissant du secteur des affaires immobilières, la même source a précisé que celui-ci « a enregistré un accroissement de valeur ajoutée de l’ordre de 5% au 2éme trimestre 2018 contre 4,5% durant la même période de l’année précédente ».
Dans l’ensemble, grâce à la croissance du secteur du BTPH, la hausse de la production des matériaux de construction et la croissance de la valeur ajoutée du secteur des affaires immobilières, le secteur immobilier demeure « solide » en Algérie.
Autrement, la réalisation des projets suit son cours malgré le pessimisme de certains après la croissance timide de l’économie nationale. Rappelons, par ailleurs, que le site spécialisé dans les annonces immobilières avait évalué le déficit en matière de réalisation de logement à plus de 100 000 unités/an. Qualifiant ce déficit comme étant la principale raison derrière la cherté de l’immobilier en Algérie, le site Lkeria a précisé qu’en moyenne l’Algérie réalise un total de 200 000 logements annuellement, or que la demande est de 300 000 unités/an. Avec ce déficit de réalisation, le prix de l’immobilier restera toujours élevé, a estimé le fondateur du site, Lotfi Ramdani.
Lamia Boufassa