Le coordinateur du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), le Dr Abdelhafid Milat a révélé hier, le résultat d’une étude chiffrée ayant été menée sur la problématique de l’insertion professionnelle des diplômés universitaires de cette année 2018. Le langage des chiffres atteste que la situation est alarmante. Car, il précise que «pas moins de 300 000 diplômés universitaires peinent à trouver de l’emploi chaque année», et ajoute que «la situation s’est aggravée, par rapport aux années précédentes, où il existait encore des filières offrant les meilleurs débouchées professionnel pour ne pas se retrouver au chômage après leurs études». Pour ce qui est des causes, l’interlocuteur précise que cette situation est «le résultat d’une très mauvaise gestion du système LMD (licence-master-doctorat)».
Il faudra selon lui donc, «réviser la réforme pour qu’elle soit en phase avec la réalité de l’Université algérienne et les exigences du marché de l’emploi». Mais, en revenant dans les détails, la situation actuelle est plus qu’inquiétante. Dr Milat, a fait savoir que ce nombre comprend aussi des dizaines de milliers de docteurs qui sont au chômage».
Et ce n’est pas tout ! Car, selon lui toujours, «toutes le filières sont concernées par les chômage». Cela avant de rappeler, qu’«il y a quelques années, les diplômés des filières lettres, droit et sciences sociales étaient les plus exposés au chômage en Algérie». Par ailleurs, Dr Milat, a tenu à qualifier «cette situation de Bombe à retardement». Il a même prévenu et affirmé que «cette situation critique, s’intensifiera et deviendra une problématique de toute la société, et estime qu’à ce rythme, ils seront d’ici là 10 millions de diplômés universitaires sans emploi où, qui devront, -tel est le cas des milliers d’entre eux- travailler dans le domaine loin de leur niveau de connaissance».
Enfin, il convient de noter, que cette étude se veut aussi utile pour choisir son orientation dans les prochains mois pour les choix de Master ou Licence Professionnelle, mais aussi pour les bacheliers avec l’ouverture des inscriptions. Ce qui semble sûr, c’est ce nombre de jeunes diplômés qui sont au chômage rendra encore difficile le choix des filières.
Mohamed Amrouni
