Le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, en coordination avec le ministère de l’Éducation nationale, a instruit, dans une note adressée aux walis et aux directeurs locaux de l’Éducation, d’établir des rapports détaillés sur la situation des écoles du cycle primaire sur l’ensemble du territoire national. Cette instruction, qui devrait donner lieu à l’ouverture d’enquêtes dans les établissements scolaires, fait suite à de nombreuses plaintes quant à l’absence de chauffage dans les classes, notamment dans les zones enclavées. Dans sa note, le ministère de l’Intérieur a fixé un délai d’une semaine pour le dépôt de ces rapports qui devraient inclure, a-t-il exigé, le nombre exact d’encadreurs dans les écoles du primaire ainsi que le nombre d’élèves prévu à la prochaine rentrée scolaire. Aussi, le même département demande à ce que ces rapports détaillent l’état des infrastructures et des salles de classes, tout en incluant l’état de l’éclairage, du chauffage et des cantines ainsi que la qualité des repas offerts aux élèves. Ces rapports doivent répertorier également les établissements qui nécessitent des travaux de réaménagements, ceux qui sont en cours de travaux et ceux qui sont programmés dans ce sens. L’objectif de cette démarche étant de fixer les dotations financières destinées aux communes pour la prise en charge des établissements de ce palier, dans le cadre de l’application du décret exécutif 226-16 à travers lequel la gestion des écoles du primaire a été confiée aux collectivités locales, alors que le ministère de l’éducation est seulement chargé du volet pédagogique. Il est à souligner que dans sa note, le département de Kamel Beldjoud s’est engagé à assurer aux APC le budget nécessaire à la restauration des écoles ou la construction de nouvelles en prévision de la prochaine rentrée scolaire. Il faut noter que le ministère de l’Intérieur a exigé ces rapports suite à de nombreuses réclamations et plaintes exprimées par les chefs d’établissements du primaire en raison du manque flagrant d’employés chargés de la maintenance, de la surveillance ou au niveau des cantines, pointant du doigt une gestion désastreuse des APC. Une gestion ayant impliqué l’absence de moyens de chauffage ou encore la préparation de repas froids pour les élèves en pleine période d’hiver de surcroît, alors que dans d’autres écoles les cantines ont été carrément fermées.
Ania Nait Chalal
