Les syndicalistes de l’union locale de l’UGTA de la région de Rouiba montent au créneau pour dénoncer la politique économique de privatisation. En effet, la commission exécutive de l’union locale UGTA de Rouiba a tenu, hier, une réunion élargie aux secrétaires généraux des sections syndicales de la localité pour débattre de la situation socio-économique du pays, des travailleurs et de la situation organique et syndicale de l’UGTA. Les participants sont unanimes à dénoncer la politique de la privatisation menée, ces derniers temps, par les tenants du capital, pour s’approprier les richesses et les commandes du pays, lit-on dans une déclaration établie par la commission exécutive. «Au moment où on demande aux travailleurs de serrer la ceinture, on assiste à une offensive, sans précédent, de la mise en place d’une politique complètement orientée vers la privatisation de toutes les entreprises, et cela devant le silence complice des pouvoirs publics», est-il écrit, en rappelant le fiasco de cette politique de privatisation, menée depuis plusieurs années, laquelle n’a abouti qu’à la perte de centaines de milliers d’emplois productifs et la dissolution de centaines d’entreprises, dont une grande majorité étaient performantes. Ces dernières sont cédées au 10e de leur prix pour être transformées en hangars de stockage des produits importés, destinés à la revente en l’état. Cette politique a fait dégringoler le PIB à 04%, alors qu’il représentait auparavant plus de 16%, s’inquiètent les syndicalistes qui dénoncent, avec force, le retour à cette politique qui a détruit le tissu économique du pays.» Nous rejetons, avec force et énergie les tentatives de hold-up sur les richesses du sous-sol qui sont la propriété exclusive du peuple algérien, ainsi que la souveraineté de l’espace aérien qui ne saurait être sacrifié sur l’autel de l’argent au profit des multinationales» préviennent-ils, en dénonçant le contenu de l’avant-projet du Code du travail, le chômage, le travail informel, la politique de désinvestissement industriel, la mainmise du privé sur les décisions des différentes tripartites lequel n’a pas daigné appliquer la réglementation du travail notamment le droit syndical, le droit de grève et le SNMG malgré ses engagements pris. Les syndicalistes refusent la modification de l’article 87 bis, et réclament son abrogation, pure et simple. Ayant relevé des insuffisances lors de la préparation du 12e congrès où il a été constaté l’absence de démocratie, les membres de la commission locale dénoncent les suspensions prononcées contre certains élus, et demandent la levée de toutes les sanctions syndicales prononcées, l’élection démocratique des membres du Secrétariat national, le rejet de la direction nationale UGTA de l’avant-projet du Code du travail, car allant à l’encontre des intérêts des travailleurs. Les syndicalistes revendiquent également la levée du gel du dédouanement des importations de SNVI, le changement du conseil d’administration de la SNVI, renégocier les contrats de livraison de camions aux différents ministères, et le payement des autobus commandés par l’Etusa qui se trouvent en souffrance, depuis longtemps. Dans les interventions, les membres de la commission exécutive ont réitéré leurs appels aux autorités compétentes, afin de prendre en charge les revendications légitimes des travailleurs, et la protection de l’économie du pays, faute de quoi ils menacent de descendre dans la rue pour faire échec aux tentatives de mainmise sur les richesses nationales et l’asservissement des travailleurs.
B. Khider