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El Ghazi pointe du doigt les chômeurs de luxe : 1,3 million d’offres d’emploi non satisfaites

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C’est le chiffre donné par le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale, Mohammed El-El Ghazi, lors de son passage, hier, au Forum du journal public arabophone Echaab.

Donc, selon l’ancien wali, les jeunes sont responsables de n’avoir pas voulu travailler, même si cela, est souvent le cas, n’est pas compatible avec leurs profils, et ne répond pas à leurs besoins pécuniaires. Deux secteurs sont cités, le bâtiment, avec 800 000 offres, et l’agriculture avec 500 000 offres, soit ceux susceptibles de générer de l’emploi pour réussir le passage vers une économie non-dépendante des Hydrocarbures. Et, surtout, ce que ne quantifie pas, pour notre grand malheur, El Ghazi, de la baisse de l’indice du chômage, estimé actuellement à 11.2% de la population active, devant découler de la satisfaction de l’offre précitée.
En revanche, le ministre donne, ici, un aperçu sur le peu d’engouement des jeunes, diplômés ou sans-niveau, pour des secteurs créateurs de richesses. Ce que El Ghazi aurait oublié, peut-être, de mentionner aussi, est que ces deux là, soient aussi demandeurs de main d’œuvre qualifiée. Donc, la formation devrait être orientée, sinon renforcée, vers ces deux créneaux, pour espérer l’effet boomerang attendu.
Pour le secteur de l’agriculture, l’urgence est, selon notre humble avis, d’intensifier les actions de sensibilisation envers les habitants des zones à vocation agricole, tout en mettant à la disposition de ceux-ci les moyens nécessaires, logistiques surtout, pour mener à bien leurs activités inhérentes au développement agricole.
La fixation des populations, notamment à travers leur dotation de logements de type rural, louable à plus d’un titre, ne suffit pas tant que les instances compétentes, Directions des services agricoles de wilayas (DSA), les subdivisions des forêts, les Chambres professionnelles, et ce, pour ne citer que les plus importantes, n’aient pas cessé de faire preuve de distanciation à leur égard.
En ce qui concerne le secteur de l’habitat, l’impératif préalable serait de jeter un regard sur les conditions socioprofessionnelles prévalant, notamment au sein des chantiers de réalisation pour s’en convaincre de la faiblesse attractive que requiert souvent ce secteur.
Non-déclarés et percevant un salaire ne prenant pas en considération l’ampleur des risques encourus, les manœuvres sont livrées à eux-mêmes en dépit de la tournée et du sens de l’écoute, pas souvent concluant, dont fait preuve l’Inspection du travail, principalement lors des audiences qu’elle accorde, régulièrement, aux collectifs de travailleurs dénonciateurs des méfaits de leurs employeurs à leur encontre. D’ailleurs, l’idée, formulée par le ministre El Ghazi, d’élargir les prérogatives, surtout en matière répressive, de l’Inspection, n’est pas mauvaise au demeurant.
Les actions que celle-ci aura à mener ultérieurement, principalement dans le cadre du recouvrement des cotisations, ne fera, à terme, que renflouer davantage les Caisses de la sécurité sociale, Cnas, Casnos et Cnr. D’ailleurs, la bonne santé de la première citée, preuve, si besoin est, de la hausse des cotisations enregistrées ces dernières années, a permis de sauver la dernière citée de la faillite certaine. « C’est le système inter-caisses qui a sauvé la Caisse nationale de la retraite d’une faillite certaine », tient à rappeler Mohammed El Ghazi. Ou, lorsque la jeunesse sauve la vieillesse !
Il cite, aussi, les campagnes de sensibilisation initiées en direction des potentiels assurés sociaux, qui ont fait bondir le nombre de nouveaux immatriculés vers des cimes nullement prévus, en atteignant les 10 000. Haussant le ton, El Ghazi dénonce et met en garde contre les pratiques maffieuses auxquelles recourent quelques employeurs, en ne déclarant pas leurs employés, estimant d’y mettre un terme prestement.
Au sujet du transfert des malades vers la France, El Ghazi déclare que, dorénavant, ce ne sera pas dans le cadre d’une convention liant la Cnas aux hôpitaux étrangers (français surtout) que cette opération sera effectuée, mais plutôt dans le cadre d’une autre liant les deux Caisses de sécurité sociale des deux pays engagés. Cela, a été décidé, tient-il à le rappeler, lors de la visite effectuée par le Premier ministre français, Manuel Valls, en Algérie. La conclusion de cet accord sera finalisée incessamment.
Concernant l’enseignement dispensé dans les établissements universitaires, El Ghazi se fait plus critique sur le contenu, qu’il considère comme inapproprié par rapport au bassin de l’emploi, estimant, urgent, de mettre ces deux-là en adéquation.
Concernant la Tripartite, El Ghazi n’en souffle mot, considérant que tout ce qui y a trait, relève des attributions du Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
Zaid Zoheir

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