La grande dynamique qui caractérise l’Algérie au plan interne et à différents niveaux se reflète dans son activité au plan externe. E n effet, la diplomatie algérienne a permis de renforcer la présence de notre pays « à l’échelle continentale et internationale, lui permettant de renouer avec sa place prestigieuse dans le concert des nations, notamment au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, en sa qualité de membre non permanent, et au niveau continental en tant que membre éminent et efficace dans les différentes structures et organes de l’Union africaine ». C’est le constat établi, avec justesse, par la revue El Djeïch dans l’éditorial de son dernier numéro. Il en donne pour preuve, le communiqué final de la 38e session ordinaire de l’UA, tenue le mois dernier, par lequel les dirigeants africains ont salué cette présence active et ont félicité le président de la République « pour l’excellente direction qu’il a donnée au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) et pour le succès exceptionnel obtenu par le mécanisme sous sa direction, mais aussi pour son leadership éclairé du Maep et son engagement indéfectible en faveur de la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance dans le continent».
UNE PUISSANCE RÉGIONALE
L’éditorial d’El Djeïch souligne que, dans le même ordre d’idées, « et en adéquation avec les efforts déployés dans tous les secteurs pour mettre notre pays sur la voie du renouveau et de la prospérité dans un climat de sécurité et de stabilité, l’Armée nationale populaire, digne héritière de l’Armée de libération nationale, poursuit son œuvre de modernisation et de professionnalisation avec rigueur et détermination, après avoir franchi des pas significatifs, à tous les niveaux et dans divers domaines, dont celui de la coopération militaire avec nombre d’armées de pays amis, sur la base du principe que l’Algérie est une puissance régionale et un partenaire incontournable dans la préservation et le renforcement de la sécurité régionale et internationale ». La revue se réfère à l’allocution du Général d’Armée, Saïd Chengriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, le 23 février 2025, lors de la cérémonie d’installation du nouveau commandant des forces aériennes qu’il a présidée, dans laquelle il a réaffirmé cette démarche. Il avait déclaré que « la diplomatie militaire a enregistré une forte dynamique, traduite par l’accueil de nombreuses délégations militaires étrangères de haut niveau, et des visites effectuées dans plusieurs pays dans le cadre des efforts de raffermissement des relations de coopération bilatérale et multilatérale avec les armées amies, de nature à renforcer notre appareil de défense et lui permettre de relever les défis sécuritaires qui s’imposent à notre pays, à l’aune des changements géopolitiques que connaît notre sous-région ». Dans cet esprit, il est utile de rappeler la visite officielle en Inde, au début du mois dernier, accompagné d’une délégation militaire de haut niveau, du général d’Armée Saïd Chengriha, sur invitation du général d’Armée Anil Chauhan, Chef d’état-major de la Défense des Forces armées indiennes. Au cours de cette visite, le général d’Armée, Saïd Chengriha a été reçu par le ministre indien de la Défense, Rajnath Singh. Les deux parties ont abordé, durant cette rencontre, à laquelle ont pris part de hauts responsables des deux parties, « les relations militaires bilatérales entre les deux pays et les moyens de les rehausser pour servir au mieux les intérêts suprêmes des deux peuples frères ». Lors de sa visite, le général d’Armée Saïd Chengriha a participé au conclave des ministres de la Défense, intitulé « Construire la résilience à travers la défense internationale et l’engagement mondial ». En novembre dernier, le général d’Armée Saïd Chengriha et le général d’Armée Anil Chauhan, qu’il a reçu au siège de l’état-major de l’ANP, ont signé un procès-verbal d’accord dans le domaine militaire.
M’hamed Rebah