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El Djazeera tente de court-circuiter les relations algéro-libyennes : Le maréchal Haftar a-t-il vraiment menacé l’Algérie ?

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En souffrance de crédibilité, la chaîne qatarie El Djazeera, pense avoir déniché un scoop dans les propos du maréchal libyen Khalifa Haftar, assimilés par ce média à une «déclaration de guerre» à l’Algérie. Or, l’homme fort de l’Est libyen n’a fait que rappeler une polémique dénuée de sens, et déjà vieille de 4 ans, qui laisse supposer une intervention de soldats de l’Armée nationale populaire (ANP) sur le territoire libyen. Dans cette vidéo tirée minutieusement du discours de Haftar, tenu jeudi dernier devant des représentants de la société civile, il y a comme une intention délibérée d’embrouiller les relations algéro-libyennes. De surcroit, en plein contexte sécuritaire tendu, marqué par un retour des hostilités à Tripoli, perdant ainsi de vue que l’Algérie mène un travail sans intermittence à l’effet de mettre en œuvre l’accord politique inter-libyen, signé en décembre 2015. C’est-à-dire, connaissant la doctrine militaire de l’Armée algérienne basée sur le principe de non-intervention dans les territoires tiers, comme elle en a donné la preuve dans ses déclarations officielles et reconnues de par le monde, il serait invraisemblable, pour le commandant en chef de l’Armée libyenne, de douter, en 2018, des intentions de l’Algérie, si ce n’est le devoir qu’il s’est imposé, au lendemain de cette prétendue incursion de soldats de l’ANP dans le territoire libyen, d’avoir le cœur net. Ce qui fut fait, témoigne le général Haftar, qui dit avoir envoyé un émissaire à Alger, en la personne du général Abdelkrim, qui a eu à s’expliquer avec les autorités algériennes sur ces accusations gravissimes à l’encontre de l’ANP. «J’ai envoyé le général Abdelkrim en Algérie pour dire que ce qui est survenu n’est pas fraternel. Car, en pareille situation, et d’un moment à l’autre, la guerre peut basculer d’un point vers un autre. On nous a assuré que ce qui s’est dit reste individuel et puis l’affaire sera réglée dans une semaine», a déclaré Haftar. Que le maréchal libyen dit maintenant, qu’«en temps de guerre, on ne permet à personne de franchir un mètre du territoire libyen» comme pour décourager toute tentative d’intrusion sur le sol libyen, en quoi dérangerait ou inquiéterait-il l’Algérie en ce sens qu’elle ne s’immisce pas dans les affaires internes des pays ? Comme il fallait s’y attendre, lors des discussions entre les deux parties, les autorités algériennes ont rejeté ces accusations pas plus qu’elles ont dénoncé les tentatives de la faire impliquer militairement dans le conflit libyen. En d’autres termes, la position cartésienne de l’Algérie prône une solution pacifique consistant en un dialogue inclusif impliquant toutes les parties internes en Libye. Le tout, loin des ingérences étrangères, comme c’était le cas pour la France, qui était à l’origine du chaos suivi de la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
Farid Guellil

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