Les Etats membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont approuvé, une feuille de route actualisée pour une riposte mondiale renforcée, aux effets néfastes de la pollution atmosphérique sur la santé, réaffirmant leur engagement à protéger les populations contre le plus grand risque environnemental pour la santé au monde.
Approuvée lors de la 78e Assemblée mondiale de la santé, la feuille de route actualisée fixe le premier objectif volontaire visant à réduire de moitié, les impacts sanitaires de la pollution atmosphérique d’ici 2040 grâce à une surveillance améliorée, une synthèse des connaissances, un renforcement des capacités institutionnelles et un leadership mondial, selon l’OMS. Elle fournit des orientations pratiques aux autorités sanitaires pour plaider en faveur d’un air pur, éclairer les politiques et protéger les populations, en particulier les plus exposées. Avec cette nouvelle résolution, l’OMS et ses Etats membres s’engagent également à intensifier leurs actions pour surveiller, prévenir et atténuer les effets de la pollution atmosphérique sur la santé. Cette décision représente une étape cruciale vers un air plus pur, des vies plus saines et une accélération des progrès vers la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Aujourd’hui, 99 % de la population mondiale respire un air qui ne respecte pas les recommandations de l’OMS en matière de qualité de l’air, déplore l’Agence sanitaire onusienne, soulignant que le fardeau sanitaire de la pollution atmosphérique pèse de manière disproportionnée sur les populations vulnérables et marginalisées, en particulier dans les milieux à faibles ressources où les systèmes de santé fragiles sont confrontés à des défis complexes. Selon l’OMS, la pollution atmosphérique est responsable d’environ sept millions de décès par an, principalement dus à des maladies non transmissibles (MNT) telles que les accidents vasculaires cérébraux (AVC), les cardiopathies ischémiques, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), le cancer du poumon et la pneumonie. Elle est désormais reconnue comme le cinquième facteur de risque majeur de MNT, aux côtés du tabagisme, d’une alimentation déséquilibrée, de la sédentarité et de l’alcool.
R. I.